Céréales : pression de l’offre et euro ferme
Le rapport de l’USDA n’a pas apporté d’éléments nouveaux susceptibles d’influencer le marché confirmant même l’abondance des stocks mondial et européen de blé. Les bilans prévisionnels de FranceAgriMer, notamment ceux concernant l’exportation de blé, ne donnent pas lieu à un revirement de la tendance. Les délivrances de certificats ont encore été généreuses avec 562 800 t pour l’ensemble de l’U.E., après le million de tonnes de la semaine précédente mais ne comblent pas le retard de 3 Mt sur l’an dernier ; de même pour les embarquements dans les ports français, pourtant actifs. L’annonce d’une sole de blé tendre et de céréales d’hiver, en général en hausse ne constitue pas un élément de soutien des prix. Enfin, l’euro à 1,10 $ nuit à notre compétitivité alors que la concurrence Argentine est redoutée jusque sur notre principal débouché : l’Algérie, heureusement toujours aux achats. Les prix, sur Euronext comme sur le physique, se stabilisent en fin de semaine après la baisse de ces derniers jours. Le blé rendu Rouen cote 164 €/t. De même pour l’orge dont les exportations, après le retrait de la Chine se diversifient (29 350 t chargées à Rouen pour le Maroc). Les demandes de certificats d’importation de maïs dans l’U.E augmentent avec 383 700 t, portant le total, depuis le début de la campagne à 5,1 Mt contre 3,2 l’année dernière. La modicité de l’offre hexagonale permet le maintien des prix à 171 e FOB Rhin et 156 e, rendu façade Atlantique.