Céréales : petite détente
La pression de la récolte américaine de maïs et de soja a créé un repli des cours à Chicago, alors que ce sont surtout les prises de bénéfices qui entraînent un tassement des tarifs du blé sur Euronext. Néanmoins, la compétitivité du blé français à l’export permet d’en envisager la participation aux nombreux appels d’offres du moment, ce qui limite le recul des prix. La diversification des débouchés qui s’offrent actuellement à notre production —elle-même de qualité très diversifiée cette année— est illustrée par le chargement d’un bateau de 45 000 t de blé fourrager à destination des États-Unis. Un fait inhabituel, notre dernière vente de blé vers cette destination datant de 2002. Sur le marché physique, l’éventail des prix reste largement ouvert en fonction de la qualité. C’est ainsi que celle des chargements à La Pallice lui vaut une prime de 20 € par rapport au Matif, alors qu’elle tombe à 6 € à Rouen. En maïs, la pression de la récolte est plus lourdement ressentie. S’y ajoute la crainte d’une concurrence ukrainienne renforcée par le retour au taux 0 du droit d’entrée. L’orge fourragère effectue aussi un léger repli dans le sillage du blé.