Céréales : l’influence des rumeurs
Dans un marché tendu, les rumeurs nourrissent la volatilité. Vendredi, le bruit d’une possible taxation du blé russe à l’export avait entraîné une forte hausse ; le démenti officiel de Moscou a immédiatement inversé la tendance. Tout le monde n’est d’ailleurs pas convaincu par l’annonce du Kremlin, à commencer par les producteurs locaux qui accélèrent leurs ventes. L’offre et le rythme des exportations russes pèsent donc sur les prix. La baisse brutale de ce début de semaine est aussi due aux prises de bénéfices après la forte montée des prix des semaines précédentes. Les marchés physiques s’alignent sur cette tendance avec toutefois, une moindre brutalité. Le retard des exportations de blé tendre de l’UE s’accentue, sauf pour la France. Le 19 août, les sorties de blé tendre de l’UE représentaient 1,76 Mt, contre 2,91 l’an dernier, à date, mais la France confirme ses bonnes performances en affichant des sorties à peine inférieures à l’an passé, avec 917 700 t. Les exportations communautaires d’orge atteignaient, le 19 août, 938 290 t contre 520 600 il y a 1 an, dont 537 800 t pour la France, contre 154 158 t l’an passé. Cette activité portuaire explique les prix actuels équivalents à ceux du blé et nettement supérieurs à ceux du maïs.