Céréales : les facteurs baissiers s’accumulent
La première semaine de janvier avait commencé dans la dépression, elle se termine dans la dégringolade. La dégradation des marchés financiers asiatiques continue de peser sur les matières premières agricoles. Les bourses asiatiques et Chicago enregistrent cependant un rebond, à surveiller. Sur le blé européen, particulièrement français, pèse la menace de l’Egypte (GASC) de réviser ses cahiers des charges d’appels d’offres pour y inclure une clause de tolérance zéro de présence d’ergot pour les blés importés ; un bateau français a déjà été refusé. Si l’Egypte maintient cette nouvelle exigence, les opérateurs européens prévoient de ne plus participer aux prochains appels d’offres ; le GASC paraît cependant ouvert à la discussion ; il serait bon qu’elle aboutisse car ce pays apparaissait comme un espoir d’alléger l’énorme stock de report qui se profile. Dans l’immédiat, cette conjoncture se traduit par un nouveau décrochement des prix du blé sur Euronext alors que sur le physique les primes baissent ; on cote 154 € rendu Rouen. L’orge suit la baisse du blé, malgré de bons chargements à destination de l’Arabie Saoudite et de la Tunisie qui laissent à penser que le retrait chinois trouve compensation. L’orge fourragère rendu Rouen cote 145 € ; sur l’intérieur, les FAB de l’Ouest se suffisent de la production locale. Dans un marché européen dominé par l’offre pays tiers (6,9 Mt de certificats d’importation délivrées dans l’Union européenne depuis le début de la campagne), le maïs français réussi à trouver quelques débouchés sur le Nord de l’U.E. et un certain intérêt des FAB sur l’intérieur ; on cote 167 €, FOB Rhin.