Céréales : l’Egypte, prudemment
Pour combler un appel d’offres de 300 000 t, l’Egypte a dû faire appel à une dispersion de ses fournisseurs ; la Roumanie figure pour 120 000 t, l’Ukraine, l’Argentine et la France se partage les autres 180 000 t. L’offre française était la plus avantageuse, mais les exportateurs français manifestent encore beaucoup de prudence vis-à-vis de ce client qui se déclarait couvert jusqu’en mai. Néanmoins, cette confirmation du retour du débouché égyptien est bien accueillie par un marché français saturé, le courant d’export ne compensant pas la pléthore d’offres. Les certificats d’exportation dans l’U.E à 28, pour la période du 17 au 23 février ont porté sur 761 500 t contre 912 300 t pour la période correspondante de 2015 et, avec 17,7 Mt, le retard des attributions reste de quelque 3 Mt inférieur à l’an passé. En revanche, les tirages de certificats pour l’orge s’affichent à 6,9 Mt depuis juillet contre 6,2 Mt en 2015, et surtout, les chargements affichent un très bon rythme : 66 000 t à La Pallice et 42 000 t à Rouen pour la période du 18 au 25 février. La publication du rapport USDA se révèle plutôt profitable aux cours du blé en confirmant un repli des semis U.S de 6,7 %, alors que la progression des semis de maïs et de colza (malgré un léger ajustement en baisse pour ce dernier) est confirmé. Après le fort repli de début de semaine, les prix marquent une pause. Le blé rendu Rouen cote 138 €, l’orge, 136 € et le maïs FOB Rhin, 150 €. Le colza reste sous la pression de la baisse du Canola et cote 340 €, rendu Rouen.