Céréales : le rebond du blé a fait long feu
Le rebond des cours du blé aura fait long feu, dans un marché à l’équilibre fragile, exposé au moindre facteur exogène pour justifier sa volatilité, comme l’incertitude entretenue par Moscou sur l’éventuelle réduction des taxes à l’export ou des mesures destinées à freiner l’exportation. Le ministre de l’Agriculture russe annoncera aujourd’hui sa décision ; il semblerait que la réduction des taxes doive l’emporter. Autre facteur de perturbation, la position ambiguë de l’Egypte qui aurait, en définitive, refusé le bateau de blé français, sous prétexte de trace d’ergot. De telles nouvelles pèsent sur les cours du blé, revenus sur le physique à 151,50 e rendu Rouen ; le raffermissement de l’euro n’arrange pas les choses. On notera cependant le bon chiffre d’attribution de certificats d’exportation cette semaine, 822 000 t, le retard sur 2015 étant encore de 1,9 Mt. L’orge, bien qu’impactée par la baisse du blé, résiste ; les tirages de certificats sont en avance de 1 Mt sur l’an dernier, les chargements sont bons (141 000 t à Rouen) et l’achat de 150 000 t par l’Algérie permet aux prix d’échapper à la morosité, s’affichant à 143 e, rendu Rouen. La baisse du maïs sur Euronext est la conséquence de celle de Chicago après l’annonce d’un achat de 1,2 Mt de maïs ukrainien par la Chine. Le marché physique est stable. Le colza a un peu perdu pied sur Euronext, dans la trace de Chicago perturbé par l’annulation par la Chine, d’un achat de 395 000 t de soja U.S.