Céréales : la moisson avance, la sécheresse inquiète
La hausse des prix du blé provoquée en fin de semaine par l’USDA, annonçant une baisse de 4 Mt de la production russe de blé, a fait long feu. En attendant la confirmation éventuelle de cette baisse de leur moisson, les Russes donnent déjà le La au marché par leur présence précoce et leurs prix compétitifs. Ils sont bien placés pour répondre au nouvel appel d’offres égyptien. Pour les 2 premières semaines de la campagne, les sorties de blé de l’U.E vers les pays tiers sont honorables, avec 399 000 t contre 381 000 l’an dernier, mais la France, qui a dominé les exportations communautaires au cours de la campagne écoulée, démarre laborieusement la nouvelle, avec 68 500 t, versus 157 600 au 15/7 2018. Le constat est plus flagrant pour les sorties d’orge de l’hexagone, avec 1 800 t contre 48 500. Ces premiers chiffres ajoutent leur pression à celle d’une moisson qui s’accélère rapidement dans des conditions favorables. En revanche, le retour annoncé de la canicule, suscite des inquiétudes pour les cultures de printemps, notamment le maïs, dans la situation de sécheresse actuelle. Dans un contexte céréalier baissier, le maïs affiche sa stabilité lui valant un intérêt de la part des acheteurs. Le colza est soutenu, surtout en rapproché, par les perspectives de faibles récoltes en France et en Allemagne.