Céréales : du retard mais pas encore d’inquiétude
À l’issue de la réunion du Conseil céréales de FranceAgriMer, mercredi, le président Rémi Haquin n’exprimait pas d’inquiétude sur les conséquences des pluies persistantes sur la qualité des blés, à condition bien sûr, que l’on n’entre pas dans un été pourri. Le blé dur échappe cependant à cette sérénité car les dégâts sont déjà tangibles, surtout en Nord Loire, avec une grande hétérogénéité des qualités s’ajoutant à la perspective d’une petite récolte et à un stock insignifiant. Les prix flambent jusqu’à 320 € rendu Port La Nouvelle, bien que très variables selon la qualité. Pour le reste du marché, la tendance est toujours aussi calme en blé tendre, vendeurs comme acheteurs ne manifestant pas beaucoup de velléités d’engagement. Les primes restent stables par rapport au Matif, le rendu Rouen s’affichant à 175 €. La demande intérieure est absente. Il s’est fait un peu d’orge en portuaire cette semaine, à 155/156 € sur Rouen, mais surtout au départ de La Pallice vers la Chine. Le retard pris par la moisson n’a pas entraîné de hausse et les FAB ne sont pas aux achats. Quelques bateaux de maïs sont partis de la façade Atlantique pour les FAB du Nord de l’UE, mais l’amidonnerie n’est pas aux achats. Pris entre un soja dépressif et une grosse production à venir, le colza a baissé cette semaine, mais marque une pause, à l’instar des céréales avant la parution du rapport USDA : on cote 329 € rendu Rouen.