Café, sucre : des craintes sur l’offre
Les prix du café sont repartis à la hausse la semaine dernière, le robusta côté à Londres grimpant mercredi à 2 199 $/tonne, au plus haut en six semaines, et l'arabica à New York jeudi à 219 cents la livre, un nouveau sommet depuis mi-février 2012. Les cours ont fortement monté depuis le début de l'année, du fait d'inquiétudes liées à la sécheresse au Brésil en janvier et février et d'une épidémie de rouille en Amérique centrale. Si le phénomène climatique El Niño venait à faire baisser la production en Indonésie et au Vietnam, les prix pourraient rester élevés.
Les cours du sucre ont poursuivi leur progression, suite à la publication par Unica (principal groupement d'industriels du secteur) de prévisions de baisse de production pour la saison 2014/2015. Les projections pour la région Centre-Sud tablent sur un broyage de 580 Mt, soit 16,94 Mt de moins que l'an dernier. Ce repli est lié à la sécheresse qui a frappé les plantations au plus fort du développement de la canne. En outre, les industriels se tournent vers la production d'éthanol, jugée plus rentable, au détriment de sucre comestible dont ils estiment le cours encore trop bas. Selon certains experts, la hausse des cours devrait être limitée par le fait que le marché mondial de sucre reste bien approvisionné.
Les cours du cacao ont continué d’évoluer dans une fourchette étroite. Les volumes d'échanges restaient faibles et les mouvements sans entrain, régis par des investisseurs prudents. Une tendance qui se poursuivra tant qu'il n'y aura pas d'information majeure sur l'offre ou la demande.