Café et sucre sous la pression du réal
Le cacao s'est légèrement repris la semaine dernière sur fonds de craintes sur l'offre ghanéenne, tandis que le café et le sucre se sont retrouvés sous la pression du réal brésilien.
Le tarif du café robusta est tombé mardi à Londres à son plus bas niveau en deux mois à 1 624 $/t. L'arabica à New York a glissé le même jour à son minimum en cinq mois à 119,90 cents. Il s'est retrouvé sous la pression du réal brésilien qui a atteint mardi son plus bas niveau en 12 ans face au dollar, ce qui pousse les producteurs brésiliens à vendre leurs stocks. Les prix se sont repris en fin de semaine, toujours dans le sillage du réal. Du côté du robusta, un manque de précipitations pourrait affecter la prochaine récolte au Vietnam, encourageant les producteurs à ne pas écouler leurs stocks dans l’attente d’une hausse des cours.
Le sucre s'est, comme le café, retrouvé lesté par la baisse du réal brésilien. Certains analystes s'attendaient toutefois à ce que la sécheresse qui sévit en Thaïlande soutienne un peu les cours. De plus, un manque de pluie dans la région sucrière de l'Inde, le Maharashtra, à l'ouest du pays, pourrait également jouer en la faveur d’une fermeté.
Les prix du cacao se sont repris après avoir atteint lundi leur plus bas niveau depuis plus d'un mois à Londres et à New York. Les inquiétudes sur l'état des récoltes au Ghana, qui avaient fait grimper les cours du cacao ces derniers mois, ont continué de soutenir les prix. Une baisse de 22 % des récoltes de cacao (entre octobre 2014 et septembre 2015) est anticipée. Ecobank estime d'ailleurs que le marché mondial pourrait être déficitaire cette saison, ce qui devrait continuer d'aider les prix.