Café et sucre : les prix s’envolent
Les prix du café et du sucre ont bondi la semaine dernière, la sécheresse au Brésil faisant craindre de moindres récoltes. L'absence de pluie nuit au développement des cannes à sucre les moins matures, qui seront récoltées à partir de l'été. L'Organisation internationale du sucre (ISO) a revu en baisse vendredi sa prévision d'excédent d'offre mondiale pour la saison 2013/2014, à 4,213 Mt contre 4,730 Mt précédemment. Cette nouvelle estimation est due à une révision à la baisse de la production mondiale à 181,347 Mt, et à une révision à la hausse de la demande à 177,134 Mt pour cette saison. Pour l’ISO, “ quand et si le marché mondial entre dans une phase de déficit, un possible redressement des prix pourrait être atténué par les énormes stocks accumulés depuis le début de la phase de surplus en 2010/2011 ”. Les stocks devraient ainsi atteindre 42,18 % d'une année de consommation selon l'organisation.
L'arabica a pour sa part bondi de plus de 20 % la semaine dernière et de 70 % depuis novembre dernier. C'est là aussi la crainte d'une moindre récolte au Brésil qui pousse les prix à la hausse, sous l’effet d’un manque de précipitations. Or, ce temps exceptionnellement sec intervient à un moment crucial du développement des fruits, pouvant les faire tomber prématurément alors que la récolte doit intervenir à partir d'avril/mai.
Les cours du cacao sont restés fermes. Le marché s'inquiète du temps sec en Afrique de l'Ouest qui pourrait abîmer la récolte secondaire. Les arrivées de fèves en provenance de Côté d'Ivoire et les achats au Ghana ont jusqu'ici dépassé les attentes, mais devraient chuter ces deux prochains mois alors que la récolte principale se termine.