Cacolac, un plan de relance



Une seconde jeunesse pour Cacolac. Dominique Rault et Didier Giroux qui ont repris cette entreprise familiale bordelaise en 2011, ambitionnent de remettre la marque au-devant de la scène et profitent de son 60e anniversaire pour le faire savoir. Cacolac est une boisson lactée chocolatée en bouteille et en canette, vendue dans les GMS au rayon boisson, dans les cafés et dans les distributeurs automatiques. Pour l’occasion, le look a été revu, un logo « made in France » a été apposé sur le packaging et une nouvelle version « praliné noisette » vient d’être lancée en canette de 20 cl.
« Notre objectif est de réaliser une croissance de 8 % en 2014 vs 2013 avec +10 % en GMS (80 % des ventes) et +20 % en RHF (15 % des ventes) », a annoncé Dominique Rault lors d’une conférence de presse à Paris. En 2012, l’entreprise a amélioré sa logistique en confiant la diffusion en GMS à un spécialiste de la distribution Solinest. « Nous avons gagné en 1 an, 10 points de DN », précise Dominique Rault. Un investissement important pour cette PME, de près de 2 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2013. « Nous espérons atteindre l’équilibre en 2014 grâce à cette opération mais aussi grâce à nos projets à l’export (5 % des ventes), créneau sur lequel nous comptons réaliser une croissance de30 % », poursuit-il. Première destination : l’Afrique, au Ghana et au Nigéria. ... Chez Costco a aux Etats-Unis dès cette année. En négociation avec : l’Algérie, la Chine, le Canada. Enfin, Cacolac est en train de mettre en place un système de license et compte consacrer 75 % des revenus ainsi réalisés à la communication.
Autre créneau de développement, le B2B (20 % du chiffre d’affaires actuellement contre 45 à 50 % pour la marque Cacolac et 30 à 35 % pour l’export). «Nous étudions le conditionnement de boissons isotoniques et santé. Mais nous conditionnons dores et déjà divers produits dont du vin », rapporte Christian Mariel, le directeur, transfuge de la famille fondatrice de Cacolac. L’usine de Léogan en Gironde qui date de 2000, a en effet une capacité de 50 millions d’unités par an mais tourne actuellement à une cadence 18 à 20 millions. « Nous pouvons monter à 80 millions d’unités en investissant dans un troisième autoclave », rapporte-t-il.
Cacolac traite 3,3 millions de litres de lait acheté auprès du fromager Baeschler, situé à 100 km de Bordeaux. « Nous prévoyons de traiter un volume de 4 millions de litres en 2014 », poursuit-il. L’entreprise a décroché un contrat pour fournir du lait conditionné en sous-traitance, notamment en Espagne.
Et pour ceux qui s’intéressent à la reprise de Cacolac, dont Danone un ancien partenaire (2005-2006 lancement en d’une brique qui n’existe plus), les propriétaires répondent qu’ils privilégieront les hommes en place.