Cacao et sucre en petite forme
Les cours du café ont continué à évoluer dans des directions sensiblement différentes à Londres et New York, se stabilisant sur ce premier marché mais progressant nettement sur le second. La progression des prix a été freinée à Londres par une hausse des ventes du Vietnam, le premier producteur de robusta au monde, à l'approche des festivités du Nouvel An dans le pays. La situation pourrait toutefois évoluer dans la mesure où l'offre des autres producteurs de robusta semblait limitée. Le marché new-yorkais bénéficiait pour sa part d'informations selon lesquelles les exportations de café en provenance du Brésil, premier producteur d'arabica au monde, pourraient décliner.
Les cours du cacao sont repartis à la baisse cette semaine, rattrapés par de bonnes perspectives de récolte dans les principales régions productrices. Le mouvement de vente du cacao a été dramatique, mais il pourrait se poursuivre car il semble que les investisseurs pariant sur la hausse des cours ont grandement sous-estimé la production potentielle dans toutes les régions cette année.
Les cours du sucre ont fortement décroché cette semaine, renouant avec leurs niveaux de mi-décembre à Londres et de début octobre à New York. Plusieurs analystes attribuaient cette soudaine faiblesse à des facteurs essentiellement techniques, les investisseurs spéculatifs liquidant sur le marché des contrats de long terme arrivés à maturité. La tonne de sucre blanc à Londres a ainsi atteint vendredi 403,60 $, un plus bas depuis décembre. En outre, les conditions météo se sont améliorées au Brésil avec un temps un peu plus sec tandis que l'Inde dispose toujours d'un surplus de sucre datant de sa récolte de l'an dernier à exporter, ce qui a ajouté à la pression pesant sur les cours. Néanmoins, les analystes restaient confiants sur les perspectives d'évolution des prix, qui devraient être soutenus par les prévisions de déficit sur ce marché.