Bruits de bottes et volatilité
Le rapport USDA, vendredi, avait provoqué un raffermissement des cours et les graves incidents du Golfe Persique ont généré une brutale envolée des prix du pétrole, et des matières premières, dont agricoles, qui lui sont proches, maïs et soja notamment. La détente a été sensible hier, pour tous ces produits, le marché restant néanmoins sur ses gardes. Les exportations céréalières de l’UE à destination des pays tiers ont pris un bon rythme de croisière. En cumul depuis le début de la campagne au 16 septembre, atteignant, 5,1 Mt de blé tendre, contre 3,8 Mt l’an dernier, à date. Mais contrairement à la dernière campagne, la France ne figure pas en tête des ventes, affichant un retard sensible des sorties, avec 1,26 Mt contre 1,69. Il faudra accélérer le rythme pour atteindre l’objectif souhaité, de 11 Mt. À surveiller les appels d’offres algérien et russe. Les ventes communautaires d’orge, 1,6 Mt, dont 682 300 t pour la France sont, dans les deux cas, en avance sur l’an dernier, tandis que les importations de maïs par nos partenaires sont en route vers un record : 4,54 Mt contre 2,8 il y a un an. Mais les disponibilités abondent et le marché physique peine à s’inscrire dans la hausse spéculative du blé, sauf le maïs. Malgré le repli d’hier, le soja reste tendu, tirant le colza dans son sillage.