Blé : signes de réveil à l’export
L’exportation de blé français vers les pays tiers dont nous avons souligné le retard pris par rapport à l’an dernier et à nos partenaires européens, va-t-elle retrouver un rythme plus convaincant ? Le dernier appel d’offres du Gasc égyptien s’est traduit par la vente de 240 000 t de blé russes et, pour la deuxième fois, la France s’est mêlée à l’affaire avec un bateau de 60 000 t, confirmant sa compétitivité par rapport à l’origine russe. D’autres signes encourageants permettent d’envisager une consolidation de la reprise des exportations vers les pays tiers avec un euro sous les 1,10 $, l’ouverture élargie du débouché marocain par la baisse des taxes à l’importation et, d’une façon plus générale, le niveau actuel des prix mondiaux, attractifs pour les importateurs. Dans l’immédiat, les cours sur le marché physique ont rebondi de 2 à 3 €, le rendu Rouen cotant 165 € ce matin. L’abondance de la récolte communautaire, que la Commission vient de porter à 145 Mt exige que l’exportation se dynamise pour éviter la constitution d’un stock de report élevé. L’orge fourragère s’inscrit timidement dans la tendance, à 155 € rendu Rouen, mais l’appel d’offres de l’Arabie saoudite, pour 1 million de tonnes est très attendu par les opérateurs français en recherche d’autres clients que le débouché chinois.