Blé : des réalisations décevantes
Les facteurs encourageants quant à l’exportation de blé tendre s’accroissent avec un euro encore en baisse. D’où une ambiance de fermeté, voire des rebonds en milieu de semaine ; et même si, hier, sont apparus des signes de détentes, on peut se demander si les cotations d’Euronext sont un reflet réaliste du marché. Les réalisations ne sont, en effet, pas à la hauteur des espoirs. Les tirages de certificats d’exportation de blé pour la période du 28 octobre au 3 novembre ont représenté, pour l’U.E à 28, 292 800 t, contre 517 300 pour la période correspondante de 2014 ; ce qui porte le total depuis le début de la campagne à 7,13 Mt. Le retard sur 2014, même date, atteint 3,2 Mt. Les embarquements dans les ports français qui ont progressé la semaine dernière, grâce notamment à la demande marocaine, se situent aux environs de 2014. La stabilité des chargements et la baisse des demandes de certificats n’illustrent donc pas une activité en rapport avec les lourds besoins de dégagement. Les chargements d’orge vers la Chine maintiennent un rythme élevé, mais les opérateurs s’interrogent de plus en plus sur la pérennité du débouché et évoquent le risque d’une baisse prochaine des prix. Ceux du blé dur flanchent sous la pression de la concurrence, canadienne notamment, à l’exportation. Seul le maïs résiste, la faible pression de la moisson compensant le manque d’exportation, alors que les demandes de certificats d’importation dans l’U.E ont fortement progressé.