Produits laitiers
Beure et poudre de lait : un climat – un peu – plus serein
Alors que les cours du beurre se sont éloignés de leur sommet, ceux de la poudre sortent de leurs bas-fonds. Le marché des produits laitiers, lui, semble plus équilibré et un peu moins volatil, mais les opérateurs restent prudents.
Alors que les cours du beurre se sont éloignés de leur sommet, ceux de la poudre sortent de leurs bas-fonds. Le marché des produits laitiers, lui, semble plus équilibré et un peu moins volatil, mais les opérateurs restent prudents.
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Oscillant entre 4 100 et 4 500 € la tonne depuis le début de l’année en France, les cours du beurre en cube se montrent un peu moins volatils qu’en 2018. Certes, ils restent élevés, mais moins qu’un an plus tôt, et les opérateurs estiment que le marché devrait rester assez peu évolutif à moyen terme, acheteurs comme vendeurs jugeant les tarifs acceptables et appréciant un peu de stabilité, et donc de visibilité. Pour la fin de l’année, les contrats se négocient sur des bases supérieures à 4 500 €.
Poudre : l’ère du surplus est terminée
Les stocks d’intervention vidés, la poudre de lait écrémé est sortie de son marasme et les cours ont dépassé le seuil de l’intervention, mais restent en dessous de 2 000 €/t. Un petit vent de faiblesse se fait d’ailleurs sentir depuis quelques jours. Certains opérateurs estiment que les cours ont beaucoup repris, dépassant de près de 50 % leur niveau de l’an dernier, et jouent la prudence. Mais d’autres relativisent, car en comparant avec la décennie précédente, ils sont somme toute loin d’être exorbitants. La demande en exportation est au rendez-vous, l’Europe est très compétitive, plus que l’Océanie et les États-Unis. Les perspectives au niveau de l’offre se montrent assez modérées au vu des collectes françaises et plus largement européennes et mondiales. Dans ce contexte, une certaine fermeté tarifaire est attendue.
Du côté du lactosérum, les prix se tassent notamment pour la consommation animale. La demande est bonne mais la production est tonique. La poudre destinée à l’alimentation humaine reste onéreuse.
Si le marché semble plus serein que l’an dernier, il n’est pas pour autant à l’abri d’un retour de la volatilité, d’autant plus en cette période d’incertitudes liées au Brexit.