Baisse limitée des abattages pour Uniporc Ouest
La crise porcine a eu un impact limité sur les abattages dans le Grand Ouest en 2003. C’est ce qui ressort des résultats annuels publiés par Uniporc. Au total, 19 792 303 bêtes ont été abattues dans les cinq régions concernées (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Normandie et Centre), soit 0,58 % de moins qu’en 2002. « On craignait une baisse de l’ordre de 2 %, commente Paul Pommeret, directeur d’Uniporc Ouest. Finalement, l’activité a été moins mauvaise que prévue. » Le poids moyen des porcs est stable, à 90,1 kg (contre 89,9 kg l’année précédente). Résultat, le tonnage abattu représente 1 783 287 t, ce qui marque une baisse de 0,36 %. La répartition régionale des abattages montre une progression de la Bretagne (+1,92 %. Mais, la Normandie (-13,7 %), Poitou-Charentes (-6,06 %), les Pays de la Loire (-3,68 %) et le Centre (-2,43 %) régressent.
Réajustement de la gamme de poids
Le prix de base au marché du porc breton s’est élevé en moyenne à 1,027 euro/kg, soit une diminution de 6,81 % par rapport à l’année 2002. 2003 est caractérisée par un effondrement des cours au dernier trimestre, sous la barre symbolique de 1 euro/kg. Le taux de viande maigre (TVM) affiche 60,7, ce qui engendre une plus-value moyenne de 0,16 euro/kg. A noter, une modification de la gamme de poids en décembre, à 80-100 kg. Celle-ci est revenue à 75-100 kg lundi dernier.
« Les résultats d’abattage découlent d’une utilisation plus fréquente des races sino-européennes et hyperprolifiques, ainsi que d’une bonne maîtrise sanitaire, explique-t-il. Mais, l’année 2004 s’annonce sévère. Le coup de chaleur durant l’été a engendré des problèmes de fécondité. 20 % des coches sont revenues en chaleur et les portées nées jusqu’en novembre ont un ou deux petits en moins. Une double secousse est à prévoir cette année. L’une en mars, en raison du décès de truies pleines. L’autre pendant les mois de juillet et août, avec un déficit de porcelets dans les portées. Par ailleurs, beaucoup d’éleveurs en difficulté seront contraints d’arrêter leur activité ».