Baisse du blé, relative fermeté du maïs
Période du 15 au 21 janvier. Depuis notre dernier commentaire de marché, les prix des céréales et plus particulièrement du blé, ont continué de s'effriter sur le marché de Chicago, contaminant Euronext, sans que des facteurs baissiers nouveaux ne soient apparus sur le marché européen. Les primes sur le physique se maintiennent dans une ambiance commerciale encore dominée par la prudence de l'offre alors que la demande en portuaire persiste. Le bilan prévisionnel blé tendre présenté par FranceAgriMer le 15 janvier a sans doute pesé sur les cours avec la révision en baisse de 300000 t, à 11,5 Mt, des espérances de ventes aux pays tiers. Cette réduction a été causée surtout par la crainte de ne pas atteindre l'objectif de vente de 1 Mt à l'Égypte, 540000 t y ayant été vendues au 1er janvier contre 720000 t un an auparavant. Mais le 16 janvier, la France, en compagnie de la Russie, de l'Ukraine et des États-Unis a pris une participation majeure (120000 t) à un nouvel appel d'offres du GASC, ce qui porte à 660000 t le total de ces ventes depuis juillet. Comme les achats égyptiens devraient garder un rythme fort durant cette seconde partie de la campagne, et même si la diversification de ses approvisionnements semble se préciser, le blé français favorisé par la baisse de l'euro pourrait encore bien figurer. Le débouché égyptien n'est pas unique, le Maghreb et l'Afrique subsaharienne nous assurent une clientèle importante. Les 5,7 Mt chargées dans les ports français à la mi-janvier attestent de la vitalité de nos exportations bien qu'elle n'ait pas empêché une baisse de près de 15 €/t du blé rendu Rouen (à 188 € en début de semaine 3) en un mois. Mois durant lequel l'influence baissière de Chicago, fondée sur l'importance des disponibilités mondiales, aura été prépondérante. L'orge, qui jusqu'en novembre avait aussi réalisé un beau parcours à l'export avec 1,4 Mt embarquées au 1er janvier (60 % de plus que l'an dernier), est moins sollicitée en portuaire, mais retrouve un intérêt chez les fabricants d'aliments du bétail à 160 €, départ E et L.
Arrivée de bateaux de maïs ukrainien dans les ports bretonsFranceAgriMer, en réduisant de 260000 t ses prévisions de collecte de maïs, compense large-ment la perte de 100000 t dans l'alimentation animale et allège de 170000 t le lourd stock de report. Ce qui peut expliquer la relative fermeté du prix intérieur, à 175 € fob Rhin, alors qu'à ce prix le maïs français ne peut prétendre concurrencer l'origine ukrainienne sur le débouché UE. L'arrivée prévue de nouveaux bateaux de maïs ukrainien dans les ports bretons sera autant de maïs français en moins à livrer aux fab de l'Ouest.