Avantage aux céréaliers
Les grandes cultures offrent à certains éleveurs les moyens de s’affranchir partiellement des hausses des coûts de l’alimentation de leurs animaux. Certaines coopératives leur offrent des contrats. Par exemple, la Copam (groupe Nestal), pôle de nutrition animale des coopératives du Grand Est, offre des contrats tripartites avec les éleveurs et coopératives partenaires. Tel contrat procure une « prime d’incorporation » sur l’aliment aux livreurs de céréales ou de colza, tel autre offre aux éleveurs de porcs un prix d’aliment intégrant le prix de cession de leurs céréales (un prix moyen de campagne ou autre prix), ou une « incorporation à façon ». Les fabricants d’aliments composés ne s’engagent généralement pas sur un prix à long terme de leur aliment ou de l’un de ses composants. Enfin, un nombre toujours croissant d’éleveurs fabriquent à la ferme leur aliment. Selon la société de conseils Exp’R’porc fondée en 2009 dans le Finistère, les éleveurs de Bretagne ou des Pays de la Loire qui s’affranchissent du marché à hauteur de 50 % à 70 % de leurs volumes d’aliment, ont actuellement un équilibre économique plutôt meilleur, quelle que soit leur taille.