Après le G20, la régulation des marchés reste à faire
Un des souhaits de l’Ania lors de la tenue du G20 agricole des 22 et 23 juin à Paris était que le « Forum de réaction rapide », mis en place par les économies les plus puissantes pour apporter des réponses politiques aux dérèglements du marché mondial des matières premières, permette « d’éviter des décisions protectionnistes unilatérales ». L’été dernier, la montée en flèche du prix du blé sur les marchés à terme avait été déclenchée par l’embargo russe. La volonté commune d’une meilleure concertation autour d’informations plus fiables sur l’évolution des ressources, est la seule prévention décidée par le G20 contre ce type de décisions politiques. Le Programme alimentaire mondial de l’Onu peut néanmoins se satisfaire d’avoir obtenu un engagement ferme de la part des ministres agricoles du G20 : « Faire disparaître les restrictions aux exportations alimentaires et les taxes exceptionnelles pour les aliments achetés à des fins humanitaires et non commerciales » et la recommandation de faire adopter une « résolution spécifique » de l’OMC en décembre. La question des stocks stratégiques de céréales, lancée par la présidence française, est restée en suspens ; les mécanismes de régulation des marchés financiers laissés aux soins des ministres des Finances. Néanmoins, les organisations françaises de production céréalière (Orama) et agroalimentaire (Ania) saluent la détermination du G20 agricole à augmenter la production, clé du problème.