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Coopérative
Altitude reste fort sur ses fondamentaux

Malgré des aléas conjoncturels, le groupe coopératif Altitude a terminé son exercice 2016-2017 avec un résultat positif et garde le cap vers plus de valeur ajoutée. Interview avec son directeur général, Olivier Voisin.

Les Marchés Hebdo : Le résultat net du groupe Altitude a baissé en 2016-2017, un recul attribué à la baisse de la collecte laitière ?

Olivier Voisin : Ce recul peut s’analyser par deux raisons majeures. Tout d’abord, un élément conjoncturel, lié à la baisse de la collecte de 6 %, à l’image de l’environnement laitier français en 2017. Par ailleurs, l’an dernier, nous avons aussi dû effectuer un important travail de restructuration de la filière veau. Cela a perturbé nos comptes de 500 000 euros. Ce travail était indispensable avec la recherche d’un nouveau partenaire. Il nous a évité de perdre des sommes beaucoup plus importantes, et a pu être effectué proprement à coûts contenus. Durant l’exercice, nous avons par ailleurs plutôt consolidé nos fondamentaux, nos gains de performance propres à nos activités ayant permis de générer 400 000 euros. Altitude reste fort sur ses fondamentaux, compte tenu des aléas conjoncturels. Ils ont un peu reculé, mais pour la seconde année, nos résultats sont positifs.

LFO présente des comptes à l’équilibre depuis 2 ans

LMH : Vous pensez que l’activité laitière va reprendre durant cet exercice ?

O. V. : Nous sommes d’une confiance prudente. On observe depuis six mois une progression de la collecte de 3 %. Nous proposons une politique d’incitation sur le système des ex-droits à produire pour les jeunes adhérents au travers de prix attractifs. Même si nous disposons d’une forte quantité de lait AOC ou de montagne, ce secteur suscite toute notre attention, car quand des producteurs s’en désengagent, c’est très compliqué de les faire revenir. Ceci dit, les niveaux de prix payés aux producteurs sont meilleurs. Avec Sodiaal, notre partenaire dans Les Fromageries occitanes (LFO), il faut que l’on continue à bâtir un partenariat pour valoriser les fromages AOP d’Auvergne auprès des GMS et des consommateurs. Après avoir enregistré des résultats négatifs pendant plusieurs années, LFO présente des comptes à l’équilibre depuis 2 ans.

LMH : Quid de l’activité bovine ? Où en est votre politique en matière d’engraissement ?

O. V. : L’an dernier, l’activité bovine a crû de 3 %, c’est très positif. Nous avons la volonté de développer l’engraissement et de placer les vaches de réforme à la finition pour des filières qualité. Nous valorisons ces produits, par exemple, au travers du steak haché d’aubrac ou de salers, pour Carrefour avec Reflet de France ou au travers de génisse primeur qualité avec Casino. On travaille aussi sur des races rustiques. Nous avons un travail de marque propre à faire sur ce segment. Nous avons fait ce travail de marque l’an dernier sur notre filière porc de montagne avec la création de Valtitude. On pourrait décliner un tel concept sur l’activité bovine. Mais un travail de ce type peut nécessiter quelques années pour permettre à la marque de s’installer, faute de gros moyens publi-promotionnels.

500 000 euros sont investis à Covial dans le conditionnement

LMH : Investissez-vous dans les outils de transformation ?

O. V. : Le plus notable est l’investissement de 500 000 euros à Aurillac pour Covial pour rénover l’atelier de conditionnement steak haché frais et lui donner plus de flexibilité. Par ailleurs, le plus gros investissement en cours est celui de 1,5 M€ dans l’installation d’une activité de méthanisation en lien avec notre filière porc. Cette unité devrait récupérer les déchets de la maternité collective Coste Chaude en Haute-Loire pour chauffer en retour l’atelier.

A savoir

Altitude en chiffres clés

En 2016-2017 (vs 2015-2016)

240 M€ de CA

756 000 € de résultat net

Collecte de lait : -6 %

Activité bovine : +3 %

Activité porcine : -2,3 %

Activité nutrition animale : +8 %

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