ALLEMAGNE
Le DBV contre l’option allemande
Tous les représentants du DBV, le syndicat agricole majoritaire, montent en ce moment au créneau pour dénoncer la volonté du gouvernement allemand de faire de la réforme de la PAC un instrument de redistribution des revenus et de renationalisation rampante. « Les marges de manœuvre nationales ne seront pas identiques si certains pays choisissent les primes d’exploitation et si l’Allemagne choisit le modèle kombi », expliquent-ils. Quant à Gert Sonnleitner, le président, il proclame que « rien n’est encore joué» et qu’il « se battra jusqu’au bout », en affirmant que ce qui est proposé par le gouvernement allemand « retire le tapis sous les pieds de l’élevage».
Providentiellement, Franz Fischler a fait à la Semaine Verte des déclarations appuyant cette position du DBV : « Il ne faut pas surestimer les marges de manœuvres nationales dans l’application des décisions de la dernière réforme de la PAC. Le découplage est un instrument pour orienter notre secteur agricole, il n’est pas un instrument de redistribution. Celle-ci s’effectue par la modulation ».
La certification QS dans le collimateur de Foodwatch
L’organisation de consommateur Foodwatch, proche de Greenpeace, a saisi l’opportunité de la Semaine Verte de Berlin pour publier tout le bien qu’elle pensait du label QS. On se souvient que le système de certification QS (Qualité Sécurité) avait été lancé par le DBV, le syndicat agricole majoritaire, pour contrer à l’époque un autre label, planifié par Renate Künast pour les produits conventionnels. Selon les derniers chiffres, 760 entreprises adhèrent au système QS dont 302 FAB, 182 entreprises d’abattage-découpe, 136 sociétés de transformation, 70 groupements agricoles, 15 distributeurs alimentaires. A l’heure actuelle, 625 entreprises se trouvent en procédure de certification. Foodwatch rappelle que la certification QS ne fait que constater le respect des dispositions législatives et réglementaires existantes, et n’est pas un label de qualité. La certification des exploitations paraît très laxiste sur beaucoup de points, et les contrôles très rares. Foodwatch émet certaines revendications : l’adaptation de la publicité pour QS à ses véritables apports, le contrôle étatique de la CMA, des indications claires sur les qualités ainsi que la création d’un vrai label pour les produits conventionnels.