ALLEMAGNE
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lidl
Différentes enquêtes de presse commencent à donner une idée du financement du groupe Lidl, lui-même toujours très discret sur ce chapitre. De là les mille rumeurs circulant sur les méthodes de financement d’une expansion à marche forcée. On sait maintenant que le groupe Schwarz-Lidl se finance notamment par des certificats de participation qu’il rémunère à 8 %. Ces certificats, dès lors qu’ils sont souscrits pour au moins cinq ans, sont considérés comme des capitaux propres. Le groupe a pu ainsi maintenir à 25 % ses capitaux propres malgré des investissements élevés, sans être dans l’obligation d’accueillir de nouveaux sociétaires… et leurs droits de vote.
Le montant du bilan Lidl était il y a 2 ans de 12 Mds _, il est actuellement estimé à 16 Mds _. La présence dans la liste des souscripteurs de West LB et Berliner Bank surprend un peu les observateurs, ces deux banques ayant elles-mêmes des difficultés de financement.
Trop nombreux, les contrôles alimentaires deviennent impossibles
Le contrôle alimentaire allemand est-il en train de s’effondrer ? C’est en tout cas ce que dit Hans-Henning Viedt, le président des contrôleurs de l’alimentation. Il souligne que pour appliquer la réglementation et contrôler les denrées, il faudrait le double de contrôleurs. Les 2 500 inspecteurs actuels doivent surveiller un million de sites ; on calcule par ailleurs que 59 % des entreprises du pays sont en principe soumis à un contrôle annuel, et qu’une sur cinq enfreint les règlements.
Les Länder et les arrondissements, responsables de ces contrôles, devraient investir 100 millions d’euros , ce dont ils sont bien incapables. Question subsidiaire : comment fera-t-on quand, en plus, il faudra contrôler la présence d’OGM dans les produits ?