0rge de brasserie : le circuit se transforme
La campagne d’orge de brasserie 2002-2003 avait été exceptionnelle. Une forte baisse de production chez les grands exportateurs mondiaux, Canada et Australie avait valu un report de demande de la part des grands utilisateurs en particulier la Chine, vers les orges européennes, notamment la France.
La forte récolte nationale de 2002 avait alors ajouté à son débouché naturel vers la malterie celui à l’exportation et une très bonne valorisation. En 2003, la situation s’est inversée. les grands exportateurs mondiaux ont retrouvé des récoltes normales et leur clientèle traditionnelle. En revanche les conditions climatiques ayant entraîné en France des retournements de surfaces d’orge d’hiver, les disponibilités s’en sont trouvées réduites, compensant la baisse des exportations, d’autant que la pénurie de denrées fourragère imputable à la sécheresse a suscité un report d’orge de brasserie vers l’alimentation animale. Ces différents facteurs ont permis d’équilibrer ce marché, même si les prix n’ont pas été aussi élevés.
Pour la prochaine campagne, la conjoncture risque d’être beaucoup moins favorable, les ensemencements d’hiver étant revenus à un niveau normal, alors que se confirme le plafonnement de l’activité de la malterie, notamment à l’exportation. Dans ces conditions l’exportation d’orge de brasserie en grains doit prendre un nouvel essor pour assurer l’équilibre du marché. À côté du cycle traditionnel orge-malterie-exportation se développerait le circuit court : orge-exportation.