Céréales
Les pluies détendent le marché du blé tendre, le maïs reste ferme pour sa part
Aux États-Unis comme en Europe, les précipitations ont soulagé une part des inquiétudes des producteurs, mais les températures basses créent de l’incertitude.
Aux États-Unis comme en Europe, les précipitations ont soulagé une part des inquiétudes des producteurs, mais les températures basses créent de l’incertitude.
Période du 18 au 25 mai. Le blé tendre hexagonal affiche des cotations en retrait sur la semaine en nouvelle récolte, compte tenu de pluies bienvenues pour les cultures dans l’ensemble des zones de production de la céréale de l’hémisphère nord (États-Unis, Canada et Europe de l’Ouest notamment). Une baisse des cours qui a suivi celle des contrats blé sur les marchés à terme de Paris (Euronext) et de Chicago.
L’activité sur le marché du blé tendre est limitée par l’attente des acheteurs concernant la qualité à venir. L’offre en région n’est pas toujours au rendez-vous pour le moment, n’aidant pas à la visibilité. Des échanges sont toutefois constatés, sur les zones portuaires, mais aussi vers les industriels de la nutrition animale et les meuniers français. En ancienne récolte, les prix observés sont élevés, reflétant une offre de plus en plus rare.
Même si la baisse des prix du blé tendre a pu peser sur ses propres prix, l’orge fourragère enregistre de son côté une progression, permise par une bonne demande portuaire actuellement, ainsi que sur l’intérieur avec des achats de la nutrition animale et vers certains clients de l’Union européenne.
Dans les champs hexagonaux, selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 17 mai, le stade épiaison a progressé à 29 % des surfaces de blé et 85 % des orges d’hiver (respectivement +12 % et +25 % par rapport à la semaine dernière, mais -51 % et -14 % par rapport à l’an passé, même date). Par ailleurs, 54 % des orges de printemps affichent un stade 2 nœuds avec 11 % au stade épiaison (20 % l’année dernière à date). Enfin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » sont stables pour le blé tendre et en léger recul pour l’orge d’hiver sur la semaine, à respectivement 79 % et 75 % (contre 79 % et 76 % la semaine dernière).
Sur la scène internationale, le Gasc égyptien a acheté 240 000 t de blé roumain à charger en août 2021. L’Algérie recherche de son côté 50 000 t de blé dur d’origine optionnelle pour un chargement en juillet.
Cotations du maïs au plus haut
Les cotations du maïs français se sont envolées pour des livraisons sur les mois d’été (inter-campagne). L’offre est toujours aussi rare alors que les besoins demeurent importants sur la période de soudure avec la nouvelle récolte. La nutrition animale française, mais aussi du nord de l’UE, ainsi que l’amidonnerie recherchent désespérément des volumes sur un marché très peu offert. Les producteurs préfèrent faire de la place pour la nouvelle récolte de blé et d’orge et proposent plutôt des volumes à livrer avant juillet, limitant de fait l’offre à partir de juillet.