Les prix des petits veaux laitiers plombés par la FCO
Alors que l’année 2024 semblait enfin être le retour à une certaine normalité sur les prix des petits veaux laitiers, la FCO sème la pagaille sur le marché et la commercialisation des animaux est contrariée.
Alors que l’année 2024 semblait enfin être le retour à une certaine normalité sur les prix des petits veaux laitiers, la FCO sème la pagaille sur le marché et la commercialisation des animaux est contrariée.
64 euros en 6 semaines, c’est le recul des prix des petits veaux mâles laitiers de 45-50 kg, selon la cotation FranceAgriMer. A 143 euros/tête mi-août, cette cotation dépassait son niveau de la même période des deux dernières années. A 79 euros/tête mi-septembre, elle est repassée sous son niveau de 2016 et 2017.
Cet été, le manque de petits veaux a tenu les prix
Cet été, les prix des petits veaux ont connu une belle augmentation saisonnière comme on avait perdu l’habitude d’en voir depuis fin 2018. En cause, la rareté de l’offre. En cumul sur la campagne (juillet 2023 – mai 2024), 2,925 millions de veaux sont nés de mère laitière, soit -1,9% /campagne 2022-23 ou -56 000 têtes, rapportait fin juillet l’Idele. La baisse était bien plus prononcée sur juin, -14 % sur la première décade de ce mois, toujours selon l'Institut. De quoi voir les prix décoller à une période où les engraisseurs remplissent les ateliers pour les sorties hivernales.
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La FCO perturbe le marché
Les prix des petits veaux laitiers ont commencé à baisser doucement début août avant de prendre un coup dans la deuxième quinzaine. Un effet du férié du 15 août et des décalages, mais aussi de la FCO.
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Car si, sur certains marchés en vif les apports sont en baisse à cause de la mise en place d’une zone régulée, le commerce n’en reste pas moins tendu. Les débouchés à l’export sont incertains car les veaux devront être testés. Et les veaux positifs sont sérieusement dévalorisés ; car difficile à placer. Les négociants craignent d’ailleurs qu’ils leur restent sur les bras.
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Le retour des naissances est à prendre en compte
Néanmoins dans son dernier bulletin, l'Idele nuance l'effet de la FCI, expliquant que si les naissances étaient baisses en juin, c'est qu'elles ont été en partie décalée sur août. Ce qui a créée un retour de l'offre assez massif.
Les intégrateurs soufflent
Cette baisse des prix des petits veaux laitiers donne de l’air aux intégrateurs, alors que le coût de l’aliment d’engraissement, autre facteur clé de leurs coûts de production, ont remonté nettement en août dans le sillage des prix de la poudre de lactosérum et de l'huile végétale notamment.