témoignage
Lait : « Nous sommes dans une logique de filière à la taille du plateau de l’Aubrac », Yves Soulhol (Jeune Montagne)
« Nous sommes dans une logique de filière à la taille du plateau de l’Aubrac. Notre modèle n’est pas multipliable à l’infini, mais c’est important que cela existe sur le territoire. Nous avons une belle filière laitière de l’Aubrac. Il faut que le prix payé aux producteurs soit suffisant pour attirer les producteurs et tenir nos critères d’exigence, tels que le choix du lait cru entier non écrémé et sans ajout de matières protéiques, d’une alimentation la plus naturelle possible, de ne pas pousser les animaux pour leur bien-être, nous sommes à 6 000 litres en moyenne, alors que la race Simmental pourraient monter facilement à 10 000 litres, etc. En 2022, le prix de revient du lait était de 640 euros les 1 000 litres. Cela fonctionne puisque nous avons accueilli trois nouveaux producteurs en 2022 et en attendons trois nouveaux d’ici à la fin de l’année 2023. Et pour transformer la totalité de cette collecte qui devrait atteindre 25 millions en 2025, nous avons besoin de capacité de transformation supplémentaire. Quand nous avons décidé de construire un second site dédié aux plats cuisinés à base de tome fraîche de l’Aubrac – une demande d’IGP est en cours au niveau européen d’ailleurs –, nous avons démontré que ce n’était pas juste pour l’entreprise, mais que cela faisait aussi écho pour l’ensemble de la filière et pour l’économie du territoire. Nous allons pouvoir traiter plus de volumes tout en continuant de valoriser une production laitière locale. C’est notre leitmotiv. »