La peste porcine africaine progresse en Italie
Alors que la grippe aviaire se développe en France, les éleveurs de porc s’inquiètent de plus en plus de la progression de la peste porcine africaine qui progresse en Italie, à peine à une centaine de kilomètres de la frontière française.
Alors que la grippe aviaire se développe en France, les éleveurs de porc s’inquiètent de plus en plus de la progression de la peste porcine africaine qui progresse en Italie, à peine à une centaine de kilomètres de la frontière française.
Au 30 mars, 74 cas de peste porcine africaine ont été détectés sur des carcasses de sangliers en Italie. 42 ont été constatés dans la région du Piémont et 32 en Ligurie. Le virus semble se propager de plus en plus vers l’Ouest de l’Italie, se rapprochant de la frontière française.
Le 1er février dernier, deux rideaux de clôtures ont été mis en place, rappel Culture Viande dans son flash hebdo : « un 1er rideau, positionné sur les autoroutes E25, A7 et leur jonction devrait être installé d’ici fin avril sur 49 km », précise le syndicat, « un 2nd rideau viendra compléter le dispositif à l'ouest, au nord et à l'est du 1er rideau ». « Des mesures de contrôle des populations de sangliers ont également été mises en place. La région de l’Émilie-Romagne déploie des drones équipés de caméras thermiques pour détecter la présence d'éventuelles carcasses de sangliers », indique Culture Viande.
Le syndicat explique que les effets sur les activités d’export ont été évalués : 12% des exportations pourraient subir des pertes de débouchés (environ 45 000 t et 165 M€), en raison des embargos imposés par neuf pays : Chine, Corée, Japon, Koweït, Suisse, Taïwan, Thaïlande, Vietnam, Philippines.
Les Etats s'efforcent de négocier des accords de "régionalisation" pour que leurs zones indemnes puissent continuer à exporter. La France, troisième producteur européen derrière l'Espagne et l'Allemagne, a signé un tel accord avec la Chine, de quoi espérer réduire l'impact économique d'une apparition de la PPA sur son sol à condition que la Bretagne, principale région d'élevage, soit épargnée.
Depuis janvier 2020, des cas ont été signalés dans 35 pays répartis sur cinq continents, avec plus de 1,1 million de cas répertoriés chez des porcs domestiques et plus de 32 000 parmi les sangliers, selon l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).