Céréales
Hausse générale des cours céréaliers
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français poursuivent leur ascension, sur un marché qui redémarre après les fêtes de fin d’année.
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français poursuivent leur ascension, sur un marché qui redémarre après les fêtes de fin d’année.
Période du 5 au 12 janvier. Le blé tendre et le maïs ont renchéri sur les places hexagonales, dans le sillage d’Euronext. Les orges fourragère et brassicole ont suivi ce mouvement haussier, portées par la bonne demande chinoise. Les cours du blé dur, de leur côté, se sont dépréciés, faute d’intérêt acheteur, sur un marché dont les disponibilités se font rares.
À Chicago, le contrat blé a perdu du terrain sur la semaine, le renforcement du dollar face à l’euro rendant les marchandises états-uniennes moins compétitives sur la scène internationale. Le contrat maïs sur le CBOT a progressé dans le même temps, la sécheresse en Amérique latine (Brésil et, surtout, Argentine) inquiète quant au potentiel de production de ces deux pays.
En blé, alors que le gouvernement égyptien vient d’annoncer que le pays détient des réserves stratégiques en blé pour cinq mois, le Gasc est revenu sur le marché pour un appel d’offres en origine optionnelle et pour livraison entre le 18 février et le 5 mars. La Turquie est également à la recherche de 400 000 t de blé meunier, la Syrie de 200 000 t et le Bangladesh de 50 000 t.
Importants besoins de la Chine en maïs
En maïs, la décision argentine, le 30 décembre, de stopper les exportations nationales explique, en grande partie, le raffermissement des cours. Une hausse tarifaire limitée par la suspension de cette interdiction, qui a été remplacée par un quota quotidien d’exportations de 30 000 t. Cette annonce n’a pas empêché les principales organisations d’agriculteurs argentines de reconduire leur grève des ventes. Ils jugent insuffisant le quota proposé par le gouvernement.
Par ailleurs, plusieurs signaux montrent que la Chine a d’importants besoins en maïs, ce qui soutient les prix. Le gouvernement chinois a autorisé l’importation de deux variétés de maïs OGM et entamé des discussions commerciales avec le Brésil pour les importer. De plus, les appels de marge concernant les contrats à terme sur le maïs sont passés de 9 à 11 % récemment. Le gouvernement chinois s’apprêterait également à autoriser un maïs OGM, développé dans le pays par Beijing Dabeinong.
Les opérateurs des marchés céréaliers sont dans l’attente de la publication par l’USDA de son rapport sur l’offre et la demande mondiales agricoles qui est prévue ce mardi 12 janvier. Certains opérateurs s’attendent à une révision à la baisse des estimations de stocks de fin de campagne aux États-Unis et dans le reste du monde, pour le blé et le maïs. L’USDA devait aussi publier le 12 janvier son rapport trimestriel sur les réserves agricoles états-uniennes.