Georges Boixo développe le soja local d’Oxyane
Selon le directeur général de la coopérative polyvalente Oxyane, Georges Boixo, « les planètes sont alignées » pour implanter une usine de trituration de soja local à la Côte-Saint-André (Isère), entre silo de collecte et usine de fabrication d’aliments pour animaux : demande croissante des AOP laitières et autres filières animales sous signes de qualité du quart sud-est, avantage agronomique, aides de la PAC favorables, assurance du volume cultivé, taxation européenne du soja importé déforestant. « Le soja est depuis longtemps une de nos filières ; la région y est favorable. Mais le détonateur a été le plan de relance du gouvernement, nous permettant d’investir plus de 5 millions d’euros », explique-t-il. Cet outil sera prêt pour la récolte 2024 et alimentera aussi la filière œufs d’Oxyane. « Notre gain logistique compensera le surcoût par rapport au soja cultivé au Brésil ou ailleurs. Notre filière sera économiquement viable, ce qui la rendra réellement durable », considère-t-il. Georges Boixo pense que la conjoncture inflationniste ne doit pas occulter les déterminants structurels d’une alimentation animale au soja local : la lutte contre le réchauffement climatique, la valorisation des territoires, les contraintes écologiques et l’apport de valeur ajoutée sur l’exploitation agricole. « Nous prenons un risque initial, mais les grands principes structurels que sont le climat et l’agroécologie resteront. »