En Grande-Bretagne, la production porcine devrait chuter
La demande intérieure en viande de porc fléchit au Royaume-Uni tandis que les échanges se dynamisent.
La demande intérieure en viande de porc fléchit au Royaume-Uni tandis que les échanges se dynamisent.

Le prix du porc poursuit sa hausse au Royaume-Uni selon AHDB. Il a atteint 200,22 £/kg mi-septembre 2022 contre 154,31 £/kg le 13 septembre 2021.

Un cycle qui s’achève
La production de viande de porc progresse depuis 2008. Elle avait progressé de 6 % au cours des cinq premiers mois de l’année 2022 en comparaison à la même période en 2021. Toutefois, la production devrait chuter de 6 % avant la fin de l’année et atteindre 970 000 tonnes. Cette nouvelle tendance perdurera en 2023 avec une production en repli annoncée à -9 %. Plusieurs facteurs expliquent cette orientation.
Une production peu rentable
Les éleveurs de porc sont confrontés à la hausse des coûts de production ainsi qu’à des difficultés logistiques. L’offre est réduite. Par conséquent, les abattages de porc devraient diminuer d’environ 15 % au second semestre 2022.
Retour des tendances antérieures à la pandémie
La demande devrait également s’affaiblir (-2 %) à mesure que les tendances antérieures à la pandémie de covid-19 réapparaîtront. En début d’année, la baisse des volumes de porc au détail était estimée à 10,6 %.
Des comportements inflationnistes
De plus, les consommateurs ajustent leur comportement à l’inflation. Au mois de juin, le prix de la viande de porc restait néanmoins inférieur de 7% aux autres viandes et aux poissons. Environ 35 % des Britanniques ont diminué leur consommation de viande rouge. Cette dernière est particulièrement touchée par l’inflation.
Un commerce extérieur dynamique
Le commerce de viande porcine s’est redressé au cours des premiers mois de l’année 2022. Le dénouement des difficultés liées à la pandémie puis au Brexit (réouverture de la restauration collective sur le continent) a entraîné une augmentation des volumes d’exportations. Les exportations devraient augmenter de 7 % en 2022 par rapport aux niveaux de 2021, tout en restant inférieurs à ceux de 2020. Concernant les importations, elles devraient progresser au cours du second semestre malgré la hausse du prix du porc et la baisse de la production qui limiteront la croissance des futurs volumes.