Dans la Creuse, la Celmar joue la carte de la proximité
La Coopérative des éleveurs de la Marche s’engage sur les circuits courts. Livraisons de caissettes tous les quinze jours et partenariats pour la restauration collective sont mis en œuvre.
« Le confinement nous a permis de concrétiser une idée que l’on avait en tête, de lui donner de l’ampleur », explique Caroline Surleau, directrice de la Celmar, dans la Creuse. Avant cet épisode, les éleveurs pouvaient, quatre fois par an, proposer à leur entourage des caissettes de viande. Au printemps, ce service a pris une nouvelle dimension commerciale. Plus d’une tonne a ainsi été vendue pendant le premier confinement. Depuis, des livraisons s’effectuent tous les quinze jours avec une mise en place de points relais pour mailler la Charente, la Creuse, la Haute-Vienne, l’Indre et la Vienne. La coopérative y rassemble quelque 750 éleveurs bovins et ovins pour un chiffre d’affaires proche de 75 millions d’euros.
Pour l’heure, un adhérent a été équipé d’une chambre froide, deux sont sur le point de l’être et trois en ont le projet. Les caissettes peuvent aussi être retirées à l’abattoir Celmar de Montmorillon et à l’atelier de découpe de Ruffec. « Les bons de commande sont disponibles auprès des producteurs ou peuvent être téléchargés via Facebook », explique Caroline Surleau, en ajoutant que la création d’un site marchand en ligne est prévue. Parallèlement, à l’échelle du territoire de la Creuse et avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, un travail a été engagé en direction de la restauration collective via une mutualisation avec un producteur d’œufs, une fromagerie et un abattoir de volailles. En l’occurrence, celui de l’Esat du Masgerot sert de point de centralisation.
La Celmar s’est fixé pour objectif de prospecter 100 % des établissements creusois d’ici à la fin juin 2021. Pour mener à bien ce travail sur les circuits courts, elle a embauché Audrey Bouloir, une commerciale passée par un apprentissage et un contrat de professionnalisation.