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Bio : création prochaine d'une micro-sucrerie de betteraves bio dans les Hauts-de-France

La Fabrique à sucres commencera sa production de sucre complet ou semi-complet et de sirop en 2024, une production qui se veut locale, durable et équitable pour les agriculteurs de l’association Bio en Hauts-de-France.

© Cedus

Depuis 2016, l’association Bio en Hauts-de-France se mobilise pour faire émerger une filière équitable et locale de betterave sucrière bio. Alors que les Hauts-de-France sont la première région productrice de France de betteraves sucrières (402 000 hectares exploités par 24 000 producteurs), il n’existait pas jusqu’alors de filière bio structurée.

« Depuis cinq ans, quelques producteurs de bio travaillaient quelques hectares mais n’avaient pas de réels débouchés au point qu’ils allaient vendre leurs productions dans des micro-sucreries en Allemagne pour les transformer en sirop », remarque Sébastien Lemoine, producteur de légumes bio associé avec deux autres au sein de la SEP Bioteam à Gouzeaucourt (Nord) et administrateur de l’association Bio en Hauts-de-France.

Production de sucre cristal complet ou semi complet

Avec d’autres producteurs de bio en Hauts-de-France, mais aussi des acteurs économiques, distributeurs, transformateurs et organismes de R&D notamment l’ISA, ils travaillent depuis cinq ans pour créer cette filière de betteraves sucrières bio. Ce collectif a annoncé, le 16 mai dernier, la création de la SAS coopérative la Fabrique à sucres dont la vocation est de créer, d’ici à 2024, une micro-sucrerie de betteraves bio dans les Hauts-de-France. Elle produira du sucre cristal complet ou semi complet, et non pas raffiné (pour conserver les qualités nutritives de la betterave, ainsi que du sirop destinés à la fois à la distribution et aux transformateurs. Le projet comprend également la création d’une marque pour commercialiser ces produits.

Un investissement de 10 M Eur

«Selon les études prévisionnelles que nous avons menées, le projet va concerner dans un premier temps 200 hectares de cultures dans une zone comprise entre Douai, Arras et Cambrai et le double à terme exploité par 80 agriculteurs (5 ha par exploitant). Nous cherchons actuellement un terrain de 1 000 m2 pour implanter la micro-sucrerie et stocker les betteraves, soit un investissement de l’ordre de 10 M€ », précise Sébastien Lemoine.

L’une des conditions de réussite et de viabilité du projet est de pouvoir garantir des coûts de productions aux agriculteurs impliqués. « Nous visons au minimum 100 € la tonne et idéalement 115 € en sachant que le cours de la betterave bio s’élevait à 116€ l’an dernier contre 25€ pour la betterave classique », conclut Sébastien Lemoine.

 

 

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