Axiom commercialise des doses de semence porcine en Afrique

Depuis le début de l’année 2023, ce sont plus de 2 800 doses de semence porcine produites par l'organisme de sélection génétique Axiom qui ont été envoyées par avion à des éleveurs de porcs de pays francophones africains (Bénin, Burkin Faso, Cameroun, Gabon...). Sigrid Willems et Raphaël Thiébaux, représentants d'Axiom sur le continent africain, sont au cœur de ce dispositif. « Dans un premier temps, nous avons créé un compte Facebook pour nous faire connaître et proposer nos produits et services aux éleveurs de porcs africains », explique Raphaël Thiébaux. "Nous avons ensuite créé des groupes Whatsapp pour centraliser les commandes par pays et par région". Pour chaque commande, les doses sont envoyées par avion à un représentant du groupe qui se charge ensuite de les distribuer aux éleveurs. Et ça marche! Des photos de porcelets roses, parfois tachetés de noir, publiés sur le compte Facebook géré par Raphaël Thiébaux en sont la preuve. « Par rapport aux races locales, les génétiques importées grâce à l’IA permettent de gagner considérablement en indice de consommation et en coût alimentaire », affirme Sigrid Willems. Sur place, Axiom a travaillé avec l’association volontaire experts (AVE) composée de retraités qui assistent les éleveurs africains dans leurs projets de développement. Leur collaboration a abouti à la rédaction d'un guide de l’éleveur de porc en Afrique. L’équipe porc de l’AVE est composée de quatre techniciens et ingénieurs bien connus dans le monde porcin breton du début du XXI^e siècle : Bernard Bernicot à la conduite d’élevage, Alain Coupel à la nutrition, Gilbert Pérez au bâtiment et Louis Jestin à la gestion-business plan. Ils proposent aux éleveurs des audits d’élevage, des formations sur place ou en visioconférence, des business-plan et des conseils en gestion. « Le principal frein au développement de la production porcine dans ces pays est l’absence de politiques nationales permettant d’aider les éleveurs », estime Bernard Bernicot. « En Afrique, tout reste à faire en termes de biosécurité (la FPA y est endémique), de sanitaire, de formation, de bâtiments… » Malgré ces difficultés, des femmes et des hommes dont certains étaient présents au Space relèvent le défi de la production locale et comptent sur l’introduction de génétique performante pour développer leur production.

D.P.

Côté web

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