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Ammoniac et particules dans l’air des bâtiments d'élevage de porc, attention danger !

L’exposition des travailleurs à l’ammoniac et aux particules présents dans l’air des bâtiments d’élevage peut être nocive pour leur santé respiratoire.

L’activité des animaux, les interventions humaines et la ventilation du bâtiment entraînent la mise en suspension des particules.
L’activité des animaux, les interventions humaines et la ventilation du bâtiment entraînent la mise en suspension des particules.
© D. Poilvet

L’ammoniac et les particules en suspension dans l’air des bâtiments d’élevage peuvent altérer les fonctions respiratoires des personnes présentes dans ces locaux. 

Lire aussi : « La santé en élevage de porcs, ça se préserve »

Mieux connaître les caractéristiques et les quantités maximales d’exposition de ces deux polluants est une première étape vers la prévention du risque.

L’ammoniac, un gaz irritant

L’ammoniac est un gaz produit par la décomposition des déjections animales. Son odeur est âcre et forte et il est soluble dans l’eau. Cette dernière particularité lui permet de se solubiliser dans le mucus des voies respiratoires des travailleurs, provoquant ainsi une irritation de la gorge, du nez et de la bouche. Des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) sont définies par la législation française pour protéger les travailleurs – tous secteurs d’activité confondus - et les inciter à mettre en œuvre des techniques de prévention mais aussi des équipements de protection individuelle. En France, un travailleur ne doit pas être exposé à plus de 10 ppm d’ammoniac pendant huit heures de travail et à plus de 20 ppm sur une durée de quinze minutes.

La taille des particules conditionne leurs impacts

Les particules ont quatre sources principales : l’alimentation, l’animal (peau, poils et soies), les déjections (fragments de fèces, d’urine) et le bâtiment (fragments de béton, de fibre de verre). L’activité des animaux, les interventions humaines et la ventilation du bâtiment entraînent la mise en suspension des particules qui ont sinon naturellement tendance à sédimenter sur les parois des cases et les sols. La taille des particules conditionne leurs impacts sur la santé : plus elles vont être petites, plus elles vont pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire du travailleur et avoir un impact négatif sur sa santé respiratoire.

 

 
Les particules les plus fines présentes dans l’air des bâtiments d’élevage peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires
Les particules les plus fines présentes dans l’air des bâtiments d’élevage peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires © source : nagwa.com

 Les particules sont classées en trois catégories dont les noms illustrent leurs niveaux de pénétration dans l’appareil respiratoire :

La fraction alvéolaire des particules en suspension dans l’air (taille __SWYP_INC__ 10 μm) est capable d’atteindre les alvéoles pulmonaires.
La fraction thoracique (10 μm __SWYP_INC__ taille __SWYP_INC__ 30 μm) représente les poussières pouvant irriter les bronches
La fraction inhalable (30 μm __SWYP_INC__ taille __SWYP_INC__ 100 μm) représente les poussières qui ont pour cible les voies aériennes supérieures.

En élevage porcin, la majorité des particules a un diamètre inférieur à 10 μm. Il s’agit donc principalement de particules alvéolaires. On note que selon la réglementation, un travailleur ne doit pas être exposé à plus de 0,9 mg/m3 de particules alvéolaires sur huit heures.

Solène Lagadec et Nadine Guingand, solene.lagadec@bretagne.chambagri.fr

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