Les groupements de producteurs, pivots de la production porcine bretonne
En Bretagne, la commercialisation des porcs charcutiers par les groupements de producteurs est la règle. Les huit organisations bretonnes assurent la mise en marché de 97 % des porcs charcutiers produits dans la région.
En Bretagne, la commercialisation des porcs charcutiers par les groupements de producteurs est la règle. Les huit organisations bretonnes assurent la mise en marché de 97 % des porcs charcutiers produits dans la région.
Les huit organisations bretonnes de producteurs de porcs(1) comptent 4 500 adhérents en 2022, elles ont commercialisé près de 14,4 millions de porcs charcutiers selon un décompte réalisé par Agreste à partir des données Uniporc, soit 65 % du total national.
Ce chiffre est nettement en baisse en 2023, avec 13,7 millions de porcs mis en marché par ces huit groupements sur la zone Uniporc. Ces porcs charcutiers ne sont pas tous bretons. En effet, certaines coopératives étendent leurs activités sur tout le Grand Ouest, voire au-delà.
Lire aussi : Les abattoirs bretons en catégorie poids lourd
C’est le cas notamment de Cooperl Arc Atlantique (5,07 millions de porcs en 2023) ou encore de Porc Armor Évolution (1,9 million de porcs). Par ailleurs, des groupements situés en régions Normandie ou Pays de la Loire ont une activité en Bretagne. Au total, Agreste estime que plus de 97 % de la production régionale est commercialisée par les organisations de producteurs. L’organisme de statistique du ministère de l’agriculture souligne cependant que la part des porcs charcutiers abattus par des éleveurs indépendants sur la zone Uniporc est en croissance, de 1 % en 2014 à près de 4 % en 2022. En 2023, ces éleveurs ont représenté 735 000 porcs charcutiers, sur un total d’un peu plus de 18 millions de porcs abattus sur l’ensemble de la zone Uniporc. En revanche, la part des exploitations porcines bretonnes transformant des viandes à la ferme n’est que de 4 %, un chiffre nettement moins important qu’au niveau national (14 %). Agreste souligne que plus les exploitations sont de grande dimension économique, moins cette pratique est fréquente. De plus, les circuits courts constituent très rarement l’unique débouché. En termes de chiffre d’affaires, leur poids est estimé entre 1 et 2 % de la production totale de porcs en Bretagne.
Le MPB, un marché breton qui se nationalise
Le Marché du porc breton (MPB) constitue toujours la référence en matière de fixation du prix pour une majorité de porcs au niveau national. Bien que plus de 96 % des porcs vendus au marché de Plérin soient originaires de Bretagne, la cotation sert de référence pour la fixation du prix d’une majorité des porcs produits en France. Ceci malgré une baisse du volume d’activité liée essentiellement aux départs de Bigard, et plus récemment de Cooperl (60 000 porcs par semaine en 2014, 26 000 en 2022). En 2023 et début 2024, trois nouveaux acheteurs situés hors Bretagne ont rejoint le MPB : Vallégrain (Eure-et-Loir), Tradival, filiale du groupe Sicarev (Loiret) et Holvia Porcs (Mayenne), confirmant ainsi la dimension nationale du seul marché au cadran français en porc.