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Les points clés pour loger les truies en liberté en verraterie

Définition, exemples de conduites issues du terrain, conditions de réussite, mais aussi points de vigilance… La Chambre d’agriculture de Bretagne vient de publier sept fiches sur la conduite des truies libres en verraterie.

La Chambre d’agriculture de Bretagne a édité des fiches techniques détaillant les conditions de libération des truies en verraterie.

Ces fiches sont le fruit des résultats d’une enquête terrain réalisée dans trente-huit élevages en 2021, en collaboration avec les groupements Evel’Up, Eureden, Porc Armor Évolution et Porélia. Les objectifs de l’enquête étaient de comprendre les motivations des éleveurs, d’analyser leurs pratiques, les points de satisfaction et les points de vigilance associés. Trois grandes pratiques décortiquées.

L’enquête a permis d’identifier plusieurs types de pratiques sur le terrain :

La première consiste à transférer les truies en salles de gestation en groupe entre deux et six jours après la fin des inséminations. Les truies ont été précédemment bloquées entre le sevrage et les inséminations. Cette pratique diminue le temps de présence des truies en verraterie. Elle permet aux éleveurs de gagner un équivalent bande en verraterie, particulièrement intéressante pour une conduite en cinq bandes.
La deuxième consiste à loger les truies en groupe dès le sevrage. Elles sont bloquées uniquement pendant les inséminations artificielles et sont libérées en moyenne deux jours après la fin des chaleurs. Cette pratique semble provoquer des venues en chaleur plus rapides et facilite leur détection.
La troisième consiste à maintenir les truies en liberté quasiment tout le temps, du sevrage jusqu’à l’entrée en salle de gestation. Elles ne sont bloquées que pendant l’acte d’insémination (d’un quart d’heure jusqu’à une demi-journée selon l’organisation du travail). Tout comme la seconde pratique, le déclenchement des chaleurs est accéléré.

Camille Gérard, camille.gerard@bretagne.chambagri.fr

Cette étude a bénéficié de financement du Programme National de Développement Agricole et Rural (PRDA).

Pas de retour en arrière

 

Camille Gérard, Chambre d’agriculture de Bretagne

« Tous les témoignages des éleveurs ayant libéré leurs truies en maternité sont positifs. Ils ne feront pas de retour en arrière. On peut faire un parallèle avec le passage des truies gestantes en groupe, pour lequel il y avait des freins et qui a finalement été accepté une fois en place. Bien sûr, ce changement nécessite de respecter certaines conditions. Il faut notamment éviter de regrouper les truies pendant la période la plus à risque, entre le 12e et 18e jour de gestation et, donc, de constituer les groupes avant cette période, soit dès le sevrage, soit juste après les inséminations. Les agressions liées à la mise en place de la hiérarchie sont ainsi avancées. Si elles ont lieu au sevrage, elles ont l’avantage de stimuler les venues en chaleurs. Les bâtiments existants peuvent constituer un frein à la mise en œuvre de ces conduites, à cause d’une chaîne de bâtiments non adaptée. Beaucoup de bâtiments neufs intègrent ce concept de verraterie liberté. Cela vaut le coup de se poser la question en amont. »

Côté web

Retrouvez les sept fiches conseils, sur le site de la Chambre d’agriculture de Bretagne en cliquant ici

Rédaction Réussir

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