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Neuf conseils pour faire des économies de GNR avec son tracteur vigneron

Face à la flambée du prix du gazole non routier, petit rappel des bonnes pratiques à adopter pour faire des économies de carburant, sans changer votre parc matériel.

Choisir le tracteur à la puissance adéquate, avec le lestage adapté et la pression des pneumatiques ajustée au poids du convoi et à la vitesse du travail réalisé permettent de réduire la consommation de GNR.
Choisir le tracteur à la puissance adéquate, avec le lestage adapté et la pression des pneumatiques ajustée au poids du convoi et à la vitesse du travail réalisé permettent de réduire la consommation de GNR.
© L. Vimond

1 Éteindre le moteur. À quoi sert de laisser tourner un tracteur ou un engin de manutention au ralenti, s’il ne travaille pas ? Sur l’année, cela peut représenter plusieurs centaines de litres de GNR d’économie à la clé.

2 Adapter la pression des pneumatiques aux travaux. Il peut être intéressant de baisser sa pression, en se référant aux abaques des manufacturiers (en fonction de la vitesse et de la charge par essieu) pour les opérations au champ. En revanche, il est préconisé de la monter si les travaux sont essentiellement routiers.

Dans le premier cas, on réduit le tassement, ce qui peut éviter un passage de décompacteur. Dans le second cas, les économies de carburant et d’usure de gomme peuvent atteindre facilement 20 %.

3 Choisir le tracteur le plus adapté. Lorsque l’on dispose d’un parc de plusieurs tracteurs, privilégier le tracteur offrant le meilleur compromis poids-puissance pour la tâche à effectuer. Inutile de déplacer du poids mort pour rien et de sous-utiliser un moteur qui consommera davantage.

4 Adapter le lestage. Même si le démontage ou le remontage des masses est souvent fastidieux, prendre le temps de les enlever peut générer des gains de temps, d’efficacité et de consommation. Un bon équilibre des masses sera également vecteur d’économie de carburant en optimisant la capacité de traction.

5 Faire le choix de l’écoconduite. Inutile de faire vrombir les engins. La conduite la plus efficace, offrant le meilleur compromis productivité-consommation, est celle qui s’approche du couple maximal, à bas régime. Il ne faut donc pas hésiter à changer le rapport de transmission pour le supérieur. 

Passer son tracteur au banc d’essai peut permettre de mieux connaître le comportement du moteur, en plus de détecter des éventuels problèmes pouvant générer une surconsommation.

6 Employer autant que possible le régime de prise de force économique, notamment lorsque l’outil peut être aisément entraîné par le tracteur. Cela permet d’animer l’appareil au régime adéquat, tout en ayant un moteur qui tourne à un régime plus bas, donc plus sobre.

7 Faire respirer son tracteur. L’entretien régulier, qui passe par un soufflage fréquent du filtre à air et des radiateurs, évite les surconsommations.

8 Couper la climatisation. Si l'incidence de la climatisation sur la consommation est connue dans le monde de l’automobile, elle l’est moins sur un tracteur ou une machine à vendanger. Or, des essais réalisés par l’IFV à trois régimes moteur différents et par une température extérieure de 30 °C, avec et sans climatisation, tracteur à l’arrêt, ont permis de mettre en évidence une surconsommation qui est plus importante à régime élevé.

Aussi, plutôt que de transformer son habitacle en étuve, il peut être opportun, à la belle saison, de privilégier les travaux matinaux au champ, comme le montrent des essais de l’IFV. Si à faible régime moteur (1 000 et 1 500 tr/min), la température ne semble avoir que peu d’incidence sur la consommation, au régime de 2 000 tr/min, une différence de 10 % a été observée entre des travaux « à la fraîche » (19 °C) ou en milieu de journée (30 °C).

9 Bien gérer ses demi-tours. Les manœuvres en bout de parcelle peuvent également se révéler vectrices de surconsommation. Mal négociées, elles génèrent une marche avant et une marche arrière supplémentaires. Chaque freinage et chaque accélération consomment du GNR inutilement.

 

 
Bien effectuer ses manœuvres économise carburant et temps.
Bien effectuer ses manœuvres économise carburant et temps. © Chambre d’agriculture de l’Hérault, l’IFV, SudVinBio et la fédération des Cuma d’Occitanie
C’est ce qui ressort d’essais réalisés par la chambre d’agriculture de l’Hérault, l’IFV, SudVinBio et la fédération des Cuma d’Occitanie, à l’aide d’un tracteur Fendt évoluant à 4-5 km/h, attelé à un cadre à sept dents, dans des vignes de 100 m de long. Le passage à l’interrang suivant par un conducteur chevronné se solde par une seule manœuvre – la marche arrière n’est passée qu’une fois – contre deux pour un conducteur novice, mais aussi par une réduction de la consommation de GNR de 9 % et du temps de travail de 25 %.

 

 

 
Le travail en planche se révèle d'autant plus efficace, tant en consommation de carburant qu'en temps de travail, que les rangs sont courts.
Le travail en planche se révèle d'autant plus efficace, tant en consommation de carburant qu'en temps de travail, que les rangs sont courts. © Chambre d’agriculture de l’Hérault, l’IFV, SudVinBio et la fédération des Cuma d’Occitanie
Mieux, le travail en planche – le conducteur chevronné ne prend pas l’interrang suivant, mais le deuxième ou le troisième – se conclut également par une réduction de consommation. Ces essais réalisés dans des vignes de 50 ou 200 m, avec un tracteur John Deere de 80 ch attelé à un cadre 5 dents, ont mis en évidence une réduction de consommation de 8 % dans les vignes de 200 m de long et de 22 % dans les vignes de 50 m de long. Parallèlement, le temps de manœuvres passe de 40 à 15 secondes.

Découvrez tout le dossier coûts de production ici : 

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