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Le vignoble de Bergerac avance sur la hiérarchisation de ses terroirs
Quatre dénominations géographiques complémentaires sont en préparation dans le vignoble de Bergerac. L’ambition est de valoriser et de clarifier l’offre des AOC bergerac et côtes-de-bergerac.
Quatre dénominations géographiques complémentaires sont en préparation dans le vignoble de Bergerac. L’ambition est de valoriser et de clarifier l’offre des AOC bergerac et côtes-de-bergerac.
Le vignoble des AOC côtes-de-bergerac et bergerac emprunte la voie de la hiérarchisation face au défi de la valorisation. Le sujet est ancien. Initialement l’AOC côtes-de-bergerac devait en être le support. Finalement, la démarche de dénominations géographiques complémentaires (DGC) va s’appliquer à l’AOC bergerac. Quatre DGC sont envisagées. Leurs cahiers des charges s’aligneront sur celui, plus exigeant, des côtes-de-bergerac rouges et se déclineront aussi en blanc.
À terme, l’AOC côtes-de-bergerac devrait s’effacer pour les rouges et blancs mais rester pour les moelleux. « L’objectif est aussi de clarifier les choses », souligne Yann Vergniaud, vigneron et l’un des coordonnateurs du projet au sein de la Fédération des vins de Bergerac et Duras (FVBD). « L’AOC côtes-de-bergerac n’a pas de visibilité aujourd’hui, constate-t-il. Seuls 35 à 45 vignerons sur 800 en produisent. »
Encourager la mise en valeur de cuvées haut de gamme
La délimitation des DGC s’est appuyée sur l’étude de terroir réalisée il y a une vingtaine d’années ainsi que sur un travail mené par des étudiants de Bordeaux Sciences Agro. « Ils ont ajouté des critères d’altitude, de pente, de matière organique des sols à l’étude de terroir et ont superposé leur carte avec la réalité de la production », décrit Yann Vergniaud. Les cartographies se sont bien corrélées avec l’origine des grandes cuvées de rouge.
Parmi les quatre aires définies, celle d’Issigeac est la plus avancée. Le nom fait consensus. Une deuxième DGC (zone d’Eymet) cherche encore son nom. La FVBD compte présenter le dossier de la DGC Issigeac en juillet lors du comité régional de l’Inao, et si possible également le deuxième.
Yann Vergniaud espère voir des étiquettes porter une DGC pour le millésime 2024. « L’état du marché est un frein psychologique chez beaucoup de vignerons pour se projeter et affirmer la capacité de l’appellation à créer de la valeur ajoutée », admet-il. Il compte sur les premières DGC pour dynamiser le reste des troupes.