rhône nord
La Cave de Tain retravaille ses gammes
La coopérative rhodanienne fête ses 90 ans en 2023. L’occasion de regarder dans le rétroviseur mais surtout de construire l’avenir.
La coopérative rhodanienne fête ses 90 ans en 2023. L’occasion de regarder dans le rétroviseur mais surtout de construire l’avenir.
Tout en achevant un ambitieux programme d’investissement de 15 millions d’euros, la Cave de Tain se lance dans « un vaste plan de rationalisation et de relooking de nos gammes et marques », a expliqué Ludovic Beau, directeur général de la Cave de Tain lors d’un rendez-vous parisien avec la presse.
« On remet tout à plat. Le projet va se développer sur deux à trois ans », a détaillé Olivier Ringler, directeur commercial. Le premier signe visible est la retouche du logo, légèrement simplifié. Viendra ensuite un lifting progressif de l’offre en grande distribution actuellement répartie sur un grand nombre de marques.
La coopérative planche également sur les habillages des cuvées bio que le consommateur ne différencie aujourd’hui pas assez des conventionnelles. Un enjeu important alors que le bio va atteindre une part de 30 % de l’apport en crozes-hermitage et pourrait même monter jusqu’à 50 % à terme.
Mieux exploiter le potentiel à chaque extrémité de l’offre
« Nous engageons un travail des deux côtés de la gamme », a précisé Olivier Ringler. La cave veut mieux investir l’entrée de gamme pour lequel elle a des volumes qualitatifs. Elle va par exemple lancer deux BIB, l’un d’IGP syrah bio et l’autre de son rosé légèrement moelleux Déshaltère. À l’autre bout de l’offre, une réflexion est en cours sur la façon de mieux investir le très haut de gamme.
L’exercice 2022-2023 s’est clôturé au 31 juillet sur un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros, en hausse de 5 % malgré une baisse des volumes de 2 %. Ludovic Beau a précisé que la répartition des ventes par circuits évoluait. La part de la grande distribution est passée sous la barre des 50 % au profit du circuit traditionnel. La Cave de Tain a aussi augmenté ses ventes en vrac bien valorisé.
Elle table sur une hausse des surfaces en production d’ici 2026. Elles devraient atteindre 1 100 hectares, grâce surtout à un développement sur l’appellation crozes-hermitage. Développer l’export, qui représente actuellement seulement 10 % des ventes, fait partie des défis pour l’avenir.