InterRhône dévoile ses ambitions à horizon 2035
L’interprofession va concentrer ses efforts pour que la vallée du Rhône devienne une référence en rosé, et surtout en blanc mais aussi pour qu'elle réalise la moitié de ses ventes à l’international et accroisse sa production et son rendement à l’hectare.
L’interprofession va concentrer ses efforts pour que la vallée du Rhône devienne une référence en rosé, et surtout en blanc mais aussi pour qu'elle réalise la moitié de ses ventes à l’international et accroisse sa production et son rendement à l’hectare.

Face à la réduction de la consommation de vin rouge, qui représente encore 78 % de la production de la vallée du Rhône, l’interprofession lance un vaste plan de conquête de nouveaux marchés. « Nous n’assurons que 1 % de la production mondiale, nous avons de nouveaux gisements à explorer », insiste Philippe Pellaton, président de l’interprofession.
Monter en puissance sur l’export
L’ambition est de porter la part de l’international de 35 % actuellement, à 50 %. InterRhône va concentrer ses efforts sur trois marchés matures, les USA, le Canada et la Chine et deux destinations à défricher, la Corée du Sud et Singapour.
« Avant de chasser en meute sur ces marchés, nous devons construire la meute », assure le président. L’interprofession consacrera une partie de ses efforts pour permettre l’émergence de jeunes vignerons et maisons de négoce afin d’accroître une dynamique exportatrice.
Réorienter les capacités de production
Les efforts de renouvellement du vignoble de 1 000 hectares par an entamés depuis douze ans devraient permettre de casser la baisse annuelle de production de 1,9 %, pour reprendre une phase ascendante de 0,9 % l’an et atteindre 2,9 millions d’hectolitres d’ici 2035. L’interprofession vise un accroissement du rendement économique moyen de 38 hl/ha actuellement à 48 hl/ha.
Davantage de blancs et de rosés mais selon des profils définis
Autre grand volet, la vallée du Rhône veut être reconnue comme référence en blanc et en rosé. Le blanc devrait passer de 10 % à 14 % d’ici 2035. En écoutant les consommateurs via des études sensorielles, InterRhône a identifié trois profils de blancs, l’un sur la fraîcheur, le fruité et la vivacité, un autre sur le fruité, la rondeur et l’équilibre et, enfin, un profil plus complexe d’élevage et de garde. Même traitement pour le rosé avec deux profils, l’un fruité, l’autre sur la fraîcheur.
De la communication externe et interne
Pour changer son image, InterRhône va mobiliser 3 millions d’euros chaque année sur quatre ans en promotion, changer son logo et se mobiliser pour convaincre la profession de décliner sa production sur les profils définis pour répondre au marché.