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Marché mondial
Viande bovine : la Chine toujours aux achats

Les achats chinois de viande bovine ont continué de progresser en 2020 malgré la pandémie et sont restés toniques début 2021. Les pays du Mercosur en sont les principaux fournisseurs, loin devant l’Océanie et la France.

La Chine reste un importateur majeur de viande bovine.  © Bleuenn Carré Chen
© Bleuenn Carré Chen

La consommation de viande bovine en Asie reste faible, les consommations les plus élevées sont en Corée (16 kg équivalent carcasse - kéc) et au Japon (10 kéc), devant la Chine (7,2 kéc) et loin devant l’Indonésie (2,5 kéc). “A mettre en regard avec la consommation française qui approche les 24 kéc”, éclaire Jean-Marc Chaumet, de l’Idele, lors d’un webinaire. Mais comme la production est aussi très faible, les importations sont nombreuses. Ces pays ont absorbé près la moitié des volumes échangés sur le marché mondial (47 %). La Chine et Hong Kong ont reçu 57 % des envois destinés à l’Asie, loin devant le Japon (14 %) et la Corée (10 %).  

En 2020, les importations ont chuté en lien avec la pandémie, et la fermeture de la restauration. Si la baisse n’est que de 2 % au Japon, elle était de 10 % aux Philippines et de 16 % en Indonésie et jusqu’à -66 % au Vietnam (avec le recul des flux illégaux de viande indienne vers la Chine via le Vietnam).  

La Chine, premier acheteur mondial 

Selon les chiffres officiels, la Chine a produit 6,72 millions de téc de viande bovine en 2020 (+0,7 % sur un an), ce qui en fait le quatrième producteur mondial derrière les USA, le Brésil et l’UE.  

Le prix moyen se situait à 34 RMB/kg en 2020 soit 4,23 €/kg vif, c’est 15 % de plus qu’en 2019, les cours ne cessent de monter chaque année “et ont atteint des niveaux très élevés, qui incitent les éleveurs à capitaliser” explique Jean-Marc Chaumet. A 11 €/kg en moyenne au détail, la viande bovine est redevenue la plus onéreuse en Chine, devant la viande ovine. 

Malgré les prix élevés, la consommation ne cesse de progresser (+28 % en cinq ans, +47 % en dix ans). Comme elle croit plus vite que la production locale, elle est surtout abondée par les importations. La Chine représente plus du quart des importations mondiales, devant les États-Unis et le Japon. Et alors que les échanges internationaux étaient assez stables en 2020, les achats de la Chine ont bondi de 22 %, captant une partie des flux au détriment d’autres pays. “Si on rajoute les importations illégales, toujours difficiles à estimer et surtout en provenance d’Inde, on peut voir que l’importation de viande bovine représente plus du tiers de l’offre disponible en Chine”, détaille Jean-Marc Chaumet. 

L'Europe pèse peu vers la Chine

Quand on cumule Chine et Hong Kong (3,1 millions de téc), on constate que ce sont surtout les pays du Mercosur qui alimentent les envois, devant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, puis les USA et le Canada. A noter que les importations officielles via Hong Kong (-5 %) reculent au profit des envois directs (+27 %). Les importations illégales seraient en recul notamment via le Vietnam. Le Mercosur gagne du terrain, représentant en 2020 les trois quarts des importations contre seulement deux tiers en 2019. L’Océanie recule passant de 30 % des achats en 2019 à 20 % en 2020. En cause, la baisse des disponibilités australiennes mais aussi les relations diplomatiques tendues entre les deux pays. 

21 autres pays se partageaient 129 000 téc en 2020, dont l’UE comptait pour seulement 14 200 téc. Avec 1200 téc, la France se situe entre la Namibie et le Mexique.

Pour 2021, si la production nationale est prévue en hausse, et les flux illégaux en baisse, Jean-Marc Chaumet s’interroge sur la tenue de la consommation alors que le cours de la viande porcine chute. Début 2021, les importations ont continué de croitre (+17 % sur quatre mois), avec toujours le Brésil en tête (+29 %). Les États-Unis ont réussi à multiplier par huit leurs envois grâce à un accord.  

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