Céréales
Retrait en céréales à paille sur un marché très volatil
La vague de froid qui s’abat sur l’Europe, et notamment sur la France, génère des craintes en céréales à paille. L’épisode de gel pourrait altérer une partie des productions déjà en terre.
La vague de froid qui s’abat sur l’Europe, et notamment sur la France, génère des craintes en céréales à paille. L’épisode de gel pourrait altérer une partie des productions déjà en terre.
Période du 30 mars au 6 avril. La semaine précédant le long week-end de Pâques a été très animée, non pas en matière d’activité, mais de mouvements de prix. La volatilité sur les marchés céréaliers a en effet été particulièrement forte avant et après la publication du rapport de l’USDA sur les semis aux États-Unis. Une publication qui a également plombé une activité déjà limitée sur le marché hexagonal, les opérateurs attendant sa parution pour prendre position sur le marché physique. Côté météo, si les cultures de céréales à paille ont pu bénéficier de conditions satisfaisantes jusqu’ici, la vague de froid, attendue pour la semaine 14, inquiète les opérateurs européens. Un épisode de gel pourrait altérer une partie des productions déjà en terre.
La demande sur le marché intérieur français est toujours très limitée avec des meuniers concentrés sur la nouvelle récolte, les besoins étant en recul sur l’ancienne avec la prolongation du confinement. Les fabricants d’aliments du bétail sont, quant à eux, peu présents en blé comme en orge, même si quelques affaires se traitent tout de même. On notera la fermeté des cours de l’orge en nouvelle récolte, dopés par la demande chinoise notamment.
En maïs, les cours ont progressé avec un intérêt de l’industrie de la nutrition animale qui ne se dément pas sur les mois d’été mais l’offre fait défaut, les producteurs préférant liquider leur volume avant l’été pour libérer de la place dans les silos. Pour des livraisons plus proches dans le temps, les opérateurs belges et espagnols ont procédé à quelques achats.
Sur le marché international, la demande est revenue avec l’achat algérien de 500 000 tonnes de blé meunier, qui devrait profiter aux productions françaises, selon certaines sources et un nouvel appel d’offres de l’Algérie en début de semaine 14. Par ailleurs, le Gasc égyptien et l’Arabie saoudite sont tous deux à la recherche de blé meunier.
Rapport USDA sur les semis aux États-Unis
Selon le rapport trimestriel sur les semis aux États-Unis publié le 31 mars, la sole de blé s’afficherait au-dessus des attentes, à 18,760 millions d’hectares, et supérieure à celle de l’an passé. En revanche, la sole de maïs s’élèverait à 36,884 millions d'hectares, en dessous des attentes (37,68 Mha), mais légèrement supérieure à celle de l’an passé. On note aussi que la sole concernant le blé d’hiver est supérieure aux attentes alors que celle dédiée au blé de printemps est en dessous. Les exploitants américains comptent également semer moins de blé dur que prévu : 623 000 hectares (attentes à 681 000 ha).