Prix plancher : un an après où en est la promesse d’Emmanuel Macron ?
Un an après l’annonce du président de la République, la Confédération paysanne est revenue au salon de l’Agriculture 2025 sur l’idée d’instaurer des prix minimum pour les produits agricoles.
Un an après l’annonce du président de la République, la Confédération paysanne est revenue au salon de l’Agriculture 2025 sur l’idée d’instaurer des prix minimum pour les produits agricoles.
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Lors de l’inauguration du salon de l’agriculture 2024, Emmanuel Macron évoquait l’instauration de « prix plancher » pour les produits agricoles en dessous desquels le transformateur ne pourrait pas acheter et le distributeur ne pourrait pas vendre. Un prix plancher basé sur les indicateurs de coûts de production.
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Un an après le président de la République ne parle plus beaucoup du sujet. Interrogé par un journaliste sur sa promesse lors de l’inauguration du salon de l’agriculture 2025, le président de la République a juste rappelé que le rapport parlementaire (dit Egalim 4) était arrivé sur le bureau de la ministre de l’Agriculture. Et d’ajouter : « C’est tout le travail fait sur la réforme de la restructuration des prix, est-ce que c’est suffisant ? Non ! L’important c’est que les agriculteurs ne vendent pas en dessous du prix de production ».
Une question cruciale pour la Confédération paysanne
« La question est au cœur de notre projet. On porte une proposition de prix minimum » a rappelé Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, à l’occasion d’une conférence de presse le 25 février sur le salon de l’Agriculture.
La proposition du syndicat agricole : imposer un prix minimum d’entrée sur le territoire national pour les produits agricoles importés permettant de rémunérer le producteur et de payer les charges sociales. Un dispositif permis par l’OMC, assurent les représentants de la Confédération paysanne, qui citent une mise en application en Algérie sur les pommes importées et une tentative européenne sur les importations de saumon chilien.
Une mesure qui devrait être couplée avec la sécurité sociale de l’alimentation, défend la Confédération paysanne.
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Le syndicat réclame un renforcement de la notion de « prix abusivement bas »
« Egalim ne fonctionne car c’est sur la base du volontariat », estime Laurence Marandola. La Confédération paysanne souhaite un « changement de paradigme » sur le sujet et un renforcement de la notion de « prix abusivement bas » afin d’interdire pour l’achat de produits agricoles en-dessous des coûts de production en France.
La porte-parole du syndicat agricole cite notamment en exemple la loi sur la chaîne alimentaire (Ley de la cadena) en Espagne qui permet aux producteurs d’attaquer leurs acheteurs si le prix ne couvre pas ses coûts de production. Avec le bémol toutefois que « chaque agriculteur doit se pourvoir tout seul devant la justice ».