Pourquoi les prix des produits alimentaires fléchissent en juillet dans le monde ?
En juillet 2022, les prix alimentaires mondiaux ont baissé pour le 4e mois consécutif, tirés par les chutes drastiques des prix des huiles, mais aussi des céréales.
En juillet 2022, les prix alimentaires mondiaux ont baissé pour le 4e mois consécutif, tirés par les chutes drastiques des prix des huiles, mais aussi des céréales.
L’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires publié par la FAO a nettement reculé en juillet 2022, entraîné par les baisses à deux chiffres des prix des principales céréales et des huiles végétales. Celui-ci s’est établi en moyenne à 140,9 points, soit une diminution de -8,6 % par rapport à juin 2022. Il s’agit de sa quatrième baisse mensuelle consécutive depuis son niveau le plus haut jamais enregistré en mars à la suite du début de la guerre en Ukraine. L’indice FAO reste néanmoins supérieur de 13,1 % à sa valeur de juillet 2021.
Si cette diminution est vue d’un bon œil à la FAO, « de nombreuses incertitudes demeurent, notamment les prix élevés des engrais et leurs potentielles incidences sur la production et les moyens de subsistance des agriculteurs à l’avenir, les perspectives économiques mondiales sombres et les fluctuations des taux de change, qui toutes menacent la sécurité alimentaire mondiale », note Maximo Torero, économiste en chef de la FAO, cité dans la publication de l’organisation.
Les cours de tous les types d’huile ont chuté de 19,2 % en juillet 2022 en raison des abondantes disponibilités exportables en Indonésie pour l’huile de palme, l’abondante récolte d’huile de colza qui est prévue et d’une demande d’huile de soja qui est restée stable. L’huile de tournesol marque aussi une baisse importante de ses prix. La baisse des prix du pétrole brut tire également les valeurs des huiles végétales vers le bas.
L’indice FAO des prix des céréales a reculé de 11,5 % en juillet, mais reste tout de même en hausse de +16,6 % sur un an. La plus forte baisse est à mettre sur le compte des prix mondiaux du blé, qui sont à -14,5 % en réaction à l’accord conclu entre l’Ukraine et la Fédération de Russie au sujet du déblocage des principaux ports de la Mer Noire.