Porélia réaffirme ses valeurs
Dans un communiqué envoyé à la presse suite à l’assemblée générale de Porélia le 3 juin dernier, sa présidente, Morgane Rannou, s’interroge sur la volonté des groupements amont (non engagés dans une filière verticale) de travailler ensemble au travers des outils collectifs.
« Où est le collectif quand le MPB peine à remplir le catalogue, quand des OP signent des accords en grande pompe avec la grande distribution et les abattoirs sous prétexte de mettre à l’abri quelques éleveurs, quand le Cochon de Bretagne, seule marque de producteurs, n’est pas soutenu, ou quand certaines OP refusent de mutualiser les moyens permettant de vendre au mieux tous les animaux, ou encore dans la négociation du mâle entier » ? La présidente de Porélia estime que les producteurs sont face à deux options : « le collectif ou la contractualisation ». Elle constate que « beaucoup de filières autour de nous ont opté pour cette dernière et l’on voit ce que ça donne : affiliation quasi définitive à un industriel, peu ou pas de pouvoir de décision et encore moins de revenu. Le porc ne doit pas devenir comme le lait ». Porélia rappelle la ligne conductrice qui prévaut pour tous ses adhérents : « un modèle basé sur l’entreprise familiale naisseur-engraisseur cohérent, revalorisant ses céréales ou celle de ses voisins ; travailler sur la marge aux 100 kilos de carcasse ; une présence forte au MPB, avec plus de 50 % de notre production, pour rester maître de nos quais et de nos silos ».