Aller au contenu principal

Les éleveurs de porcs se forment à la décarbonation

Les Chambres d’agriculture de Bretagne proposent aux éleveurs de porcs une nouvelle formation sur la décarbonation des élevages porcins. Les participants peuvent bénéficier des fonds Vivea.

Le groupe porcs de Lamballe en réflexion pendant l’atelier «Fresque du climat».
Le groupe porcs de Lamballe en réflexion pendant l’atelier «Fresque du climat».
© Chambres d'agriculture de Bretagne

Pour faire face à l’urgence climatique, la France s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y contribuer, tous les secteurs d’activité se mettent en mouvement, dont le secteur agricole. À Lamballe, le groupe d’éleveurs de porcs s’est engagé dans la voie du bas carbone à travers la formation « Décarbonation en élevage porcin » proposée par les Chambres d’agriculture de Bretagne.

Cette formation se déroule en trois temps. La première journée est dédiée au réchauffement climatique à travers l’animation d’un atelier « fresque du climat ». Cet atelier est un jeu collaboratif permettant de comprendre l’essentiel des enjeux climatiques pour faciliter le passage à l’action. Il permet d’identifier les mécanismes du changement climatique à l’échelle mondiale et les enjeux pour l’agriculture locale. Une fois cette base commune de dialogue posée, il est possible de se concentrer sur les solutions à apporter pour réduire l’empreinte carbone des élevages porcins.

Accompagnement individuel

Entre la première et la deuxième journée, les éleveurs bénéficient d’un accompagnement individuel d’un conseiller porc des Chambres d’agriculture de Bretagne pour faire le point sur leur situation afin d’identifier les pistes d’actions possibles : calculer l’empreinte carbone de son exploitation pour connaître ses postes les plus émetteurs et repérer les leviers d’actions bas carbone les plus pertinents à engager chez soi. Cet accompagnement se fait avec l’outil de diagnostic carbone Geep (Gestion environnementale des élevages porcins) développé par l’Ifip. Il permet de connaître l’impact carbone de son élevage sur plusieurs critères : sa consommation énergétique, sa consommation d’eau, ses émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre. Il permet aussi d’établir son bilan réel simplifié (BRS) qui exprime les rejets réels en azote et phosphore de son atelier.

Lors de la seconde journée, les conseillers des Chambres d’agriculture de Bretagne présentent les résultats des diagnostics aux éleveurs du groupe de travail, ainsi qu’une analyse comparée à des moyennes nationales et aux références Agribalyse 2013. Cela leur permet ainsi d’évaluer leurs marges de progrès, même si chaque situation est particulière notamment par la présence ou non d’une station de traitement. Ce sont ensuite les éleveurs qui sélectionnent et priorisent leurs leviers d’action : sur quels gaz à effet de serre vais-je agir en actionnant mes leviers ? Des investissements seront-ils nécessaires et si oui de combien ? Vais-je gagner en temps de travail ? Des gains économiques sont-ils à espérer ?

Clara Vianey et Estelle Kerguillec, clara.vianey@bretagne.chambagri.fr

Côté web

Regarder un exemple d’élevage porcin engagé dans un parcours bas carbone : https://www.youtube.com/watch?v=tH4hKxm33lg
Prochaine formation : à Ploërmel (Morbihan) les 18 septembre et 24 novembre 2023.
Pour s’inscrire, contactez le 06 37 46 08 34.

Hélène Ballan, éleveuse de porcs à Plénée-Jugon, dans les Côtes-d’Armor

« J’ai beaucoup apprécié l’exercice, c’est un sujet difficile à aborder donc avec la fresque, c’était plus agréable, et constructif. De plus, c’est un format qui permet de faire participer tout le monde et de réfléchir collectivement. »

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Les références GTTT et GTE sont à nouveau accessibles sur le site internet de l&#039;Ifip</em>
Forte progression des résultats technico-économiques des élevages de porc en dix ans

Selon les données de GTE et de GTTT à nouveau diffusées par l’Ifip, les performances techniques des élevages français ont fait…

<em class="placeholder">Fabien Sabourin : « Le gain technico-économique global est estimé à 175 000 euros annuels, soit 23,30 euros par porc produit. »</em>
"J'ai investi dans un nouveau bâtiment de porc en engraissement pour une meilleure rentabilité"

La Scea Le Mignon se dote d’un nouvel engraissement de 2 556 places. Moderne et innovant, l’installation doit permettre…

<em class="placeholder">Florence Guého et Jérémy Mainguy, SARL de la ville Corvec : « La gestion des performances bande par bande nous permet d&#039;être hyper réactifs. »</em>
« Avec le suivi à la bande, nous chiffrons l’impact de nouvelles stratégies de notre atelier porc»
À la SARL de la Ville Corvec, le suivi à la bande proposé par Nutrifirm a permis aux éleveurs d’améliorer leurs performances…
<em class="placeholder">Valérie Courboulay, Ifip-Institut du porc</em>
Propositions de l'EFSA : le coût du bien-être animal estimé à 10 milliards d'euros pour la filière porcine 

Une étude de l’Ifip chiffre à plus de dix milliards d’euros pour la filière porcine française le coût des principales mesures…

<em class="placeholder">Le coût des bâtiments porcins s&#039;est stabilisé à des niveaux très élevés</em>
Les coûts de construction des bâtiments de porc se stabilisent

Après deux années marquées par de très fortes hausses du coût de la place en production porcine, le marché de la construction…

Une maternité pour truies en liberté apportant du confort de travail

À l’EARL Le Lann à Cléden-Poher dans le Finistère, Mathis et Estelle Talec ont investi en 2024 dans une maternité neuve…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)