La filière U conforte son accord Porc confiance avec trois groupements de producteurs
Les magasins U renouvellent leur contrat tripartite avec les éleveurs de l’association Porc confiance (Eureden, Agrial et Terrena). Le volume concerné devrait passer de 3 000 à 7 000 porcs par semaine en 2025, avec une rémunération qui prend en compte le coût de production.
Installés à Pipriac en Ille-et-Vilaine avec 180 truies naisseur-engraisseur et 240 hectares de SAU, Emmanuel et Séverine Esnaud ont rejoint la filière Porc confiance en 2020. « Nous étions intéressés par la prise en compte du coût de production dans le paiement des porcs charcutiers qui sécurise notre revenu », justifiaient-ils lors de la journée de présentation de la filière organisée chez eux le 21 juin dernier.
Concrètement, 40 % du prix payé est établi sur le coût de production, avec une mise à jour mensuelle du coût de l’aliment et annuelle des charges fixes. « Ce mode de rémunération permet d’avancer l’argument d’une juste rémunération des agriculteurs auprès des consommateurs » souligne Flavien de Vaugelade, responsable développement des filières animales chez Système U. Selon lui, le surcoût dans les rayons n’excède pas 5 % par rapport à des produits VPF. « En travaillant en filière sur une longue durée, nous arrivons tous à ajuster nos marges au plus juste pour proposer aux consommateurs des produits de qualité à un prix raisonnable. »
Des mâles entiers bien valorisés
Le cahier des charges impose l’absence de traitements antibiotiques après le sevrage et l’incorporation de graines de lin extrudé à hauteur de 3 % de la ration en engraissement. « Ce sont des arguments santé appréciés de nos clients », poursuit Flavien de Vaugelade. Et depuis novembre dernier, les porcelets mâles ne sont plus castrés. « Cela nous a permis de gagner onze jours à l’abattage », se réjouit Emmanuel Esnaud.
Des abattages qui, pour cette raison, ont été transférés de Bigard qui refuse toujours le mâle entier vers le groupe Jean Floc’h. « Le mâle entier est aujourd’hui une composante incontournable de notre activité, avec désormais 50 % des volumes commercialisés », fait remarquer Ronan Garrec, responsable commercial du groupe en relation avec les industriels de la salaisonnerie.
Ces mâles entiers sont particulièrement bien valorisés par certains produits de la gamme porc Filière U : jambons et rôtis cuits, lardons et saucissons secs sont d’autant plus appréciés des consommateurs qu’ils sont maigres. « C’est moins le cas des jambons secs qui nécessitent une couverture de gras que n’ont pas les mâles entiers », fait cependant remarquer Jérôme Fouilloux directeur des Salaisons du Mâconnais (groupe Agrial).
Avec la volonté de passer de 3 000 à 7 000 porcs par semaine, la filière U entend multiplier par trois le nombre de références en magasins. « Le porc 100 % Filière U représentera ainsi 30 % de l’assortiment en charcuterie de porc à la marque U. Nous réaffirmons ainsi notre engagement en faveur de la souveraineté agricole et alimentaire française » conclurent les dirigeants du groupe.