Départ de Bigard : quel avenir pour le Marché du Porc Breton à Plérin ?
Le départ de Bigard du marché du porc breton interroge sur le sort de la cotation du porc français.
Le départ de Bigard du marché du porc breton interroge sur le sort de la cotation du porc français.
Bigard a annoncé le départ de son abattoir Abera du Marché du Porc Breton (MPB). A Plérin, c’est le troisième acheteur après le Groupe Bernard Jean Floc’h et Kermene.
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Moins d’acheteurs, c’est une demande qui se dégrade davantage face à une offre limitée. Comme c’était le cas en juillet, la cotation s’est fortement érodée.
Une cotation moins représentative de la filière française
“Le MPB a vendu 1 360 508 porcs 2022. Cette même année, la France a abattu 23 millions de porcs. Le MPB couvrait donc 5,9 % de la production nationale. Si les autres acheteurs ne devaient pas augmenter leurs achats auprès du MPB, celui-ci pourrait donc ne représenter plus que 4,8 % des porcs commercialisés en France”, explique Arnaud Haye chargé de mission économie à la Chambre d’Agriculture de Bretagne. Avec un taux de représentativité plus que minime (5,9 %) se pose la question de la légitimité de cette référence unique mise en place il y a un peu de plus de 50 ans. Le directeur de Cirhyo, seul groupement d’éleveurs qui a souhaité répondre à nos questions, s’interroge sur la légitimité du MPB. “Nous ne vendons pas sur le marché du fait de notre éloignement géographique, le cadran n’est pas représentatif de l’activité du pays avec environ 30 000 porcs par semaine mais la cotation nous sert de référence. Elle est significative par rapport aux autres cotations de l’Union européenne. Le départ de Bigard n’est pas une bonne nouvelle. La représentativité du cadran va encore en prendre un coup”, s’interroge Philippe Chanteloube.
Le poids d’Abera en France
Abera a acheté et abattu un total de 1 214 662 porcs en 2022 selon Uniporc. Il occupe la sixième place des abattoirs français.